Si l’Afrique est toujours dépendante, c’est parce que les Africains veulent toujours évoluer seuls. C’est fors de cet esprit, que les membres de la fédération ont décidé de mutualiser les efforts pour avoir les moyens de faire face à leurs concurrents, très souvent étrangers.
«Je suis d’accord que dans un pays, il faut donner de la place aux étrangers, mais si c’est pour nous chasser de nos métiers, je ne suis pas d’accord», a expliqué le nouveau président Omar Yugo.
Ce GIE ambitionne d’approcher le Ministère du commerce pour manifester leur intérêt de rachat des Grands moulins du Burkina (GMB), si ceux-ci doivent subir une privatisation. A en croire les membres de la fédération, s’ils n’agissent pas ainsi, les GMB risquent de revenir à des groupes étrangers, qui reviendront plus tard, dicter leur loi aux nationaux. Ce projet de création du GIE a été adopté à l’unanimité par l’assemblée et des patrons de boulangeries ont même déjà annoncé leurs cotisations.
La deuxième question abordée a été l’engagement de tous les membres d’aller au terme du projet de signature définitive de la convention collective, tant attendue par les travailleurs de leurs entreprises. Autre action en vue, les patrons prévoient également de consigner un code de bonne conduite entre eux, leurs concurrents expatriés et le ministère du commerce. En effet, ils accusent les étrangers de contribuer à la disparition d’entreprises nationales à cause de leur concurrence déloyale.
Le dernier point a été le renouvellement du bureau qui s’est affairé durant 4 années. A l’issue des votes, El Hadj omar Yugo a succédé à Neyaga Apiou. Ce dernier a affirmé se mettre à la disposition du bureau entrant pour l’aider dans sa mission. Le nouveau président a signifié à son bureau qu’il ne sera pas intransigeant sur les manquements. Il a dit avoir besoin de personnes dynamiques et mobilisées pour le rayonnement du secteur.
Le président entend travailler sur les axes qu’il a jugé prioritaires. Il s’agit entre autres, de :
- la mise en place du GIE ;
- travailler à une inscription massive des boulangers aux élections consulaires à Bobo et Ouaga ;
- travailler à avoir un siège social ;
- être membre du patronat ; etc..
Aline Ariane BAMOUNI