La tension est montée d'un cran à la Société générale de travaux et de constructions électriques (SOGETEL). Des employés ''révoltés'' étaient réunis devant des portes closes de l'établissement sur lesquelles, l'on pouvait lire ''Non à la gabegie, à l'esclavage, à la violence et au détournement''. C'est le constat que l'on peut faire, en ce début de journée du jeudi 5 février 2015, devant l'entreprise, à Ouagadougou. La raison de ce mouvement d'humeur fait suite à la non satisfaction des doléances du personnel, transmises à l'administration depuis le 19 décembre dernier, a fait comprendre l'un des délégués du personnel, Gilbert Yaméogo.
Dans leur plateforme revendicative, les agents exigent une augmentation de salaire de 90% surtout pour les ouvriers, les chauffeurs et le jardinier, l'instauration d'un 13e mois à compter du 20 décembre 2014, le paiement des heures supplémentaires et l'harmonisation des grilles salariales tous les deux ans et les avancements par échelon et catégorie chaque année.
Ils réclament en sus, des indemnités de transport, de risque, de logement, de fonction, de déplacement et des primes de fin de chantier pour les ouvriers, les manœuvres, les chauffeurs et les chefs de projets. « Nous luttons depuis 2011 et jusque-là, rien n'est fait. L'administration ne nous considère même pas. Nous avons demandé l'instauration d'ordres de mission et leur mise en place immédiate pour les divers déplacements et missions.
En plus, nous voulons l'établissement d'une assurance maladie pour tout le personnel et leurs ayant droits sans discrimination couvrant les frais de pharmacie et d'hospitalisation à hauteur de 80% et la prise en charge de verres correcteurs », a ajouté un autre délégué, Arouna Kéré. « Ici, à la SOGETEL, si tu pars en mission, si tu ne fais pas une nuit, tu n'as aucun rond. Et même quand tu fais une nuit, ils sont capables de donner 5000 F CFA », a lancé un gréviste, tout furieux. C'est pourquoi, ils ont mentionné dans leur plateforme qu'ils veulent des frais de déplacement de 15.000 FCFA/jour.
Par ailleurs, le personnel requiert une dotation annuelle de tenues et de paires de chaussures, des lunettes de protection, des gants, des casques, des ceintures de sécurité et des masques à poussières. La directrice générale de la SOGETEL, a été contactée par notre équipe de reportage, mais elle a refusé de la recevoir.
Gaspard BAYALA
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