Projet Ziga II : Fin de la pénurie d’eau, d’ici au 15 mars

| 03.03.2017
Réagir
Le Ministre de l'eau et de l'assainissement Ambroise OUEDRAOGO a effectué une visite terrain sur le site des travaux de Ziga II dans la matinée du jeudi 13 octobre 2016. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Le Ministre de l'eau et de l'assainissement Ambroise OUEDRAOGO a effectué une visite terrain sur le site des travaux de Ziga II dans la matinée du jeudi 13 octobre 2016. Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Les partenaires techniques et financiers du Burkina Faso, ont initié le 1er mars 2017, une visite annuelle de terrain sur la station de traitement d’eau potable de l’ONEA, située à Ziga. S’imprégner de quelques réalisations-phares, rendues possibles par l’investissement conjoint des partenaires, du gouvernement et des populations, est le principal objectif de cette visite, qui a aussi porté sur la station de traitement des boues de vidange et sur Fasobiogaz. Il est ressorti de cette sortie de terrain que les pénuries d’eau que connaît la ville de Ouagadougou actuellement, s’estomperont, un tant soit peu, d’ici au 15 mars prochain.

Se réveiller à 2 heures du matin pour s’approvisionner en eau, ou dans le pire des cas, passer une journée entière, sans voir ce liquide précieux indispensable à la vie, s’écouler des robinets, est le situation à laquelle sont confrontés bon nombre de Ouagalais, présentement. Généralement vécue en période de canicule, cette situation incommode est un peu précoce, cette année. Et pour cause, les différents travaux effectués au sein de la ville, dans l’intention d’accueillir les premières gouttes d’eau du projet Ziga II, explique l’Office national de l’eau et de l’assainissement de Ouagadougou (ONEA). En effet, le projet Ziga II, d’un coût de 107 milliards 300 millions de FCFA, ambitionne de répondre à la demande d’eau potable de la population, à l’horizon 2030, ainsi que d’étendre l’accès à l’eau potable aux quartiers périphériques de la ville. Par ailleurs, la mise en œuvre de ce projet permettra l’accès à l’eau potable à 457 600 personnes supplémentaires et la continuité du service pour 2 millions de personnes. Selon les visiteurs du jour, des installations de l’ONEA à Ziga, ils ont tenu à faire ce déplacement pour voir de manière concrète, quelques réalisations-phares, rendues possibles par l’investissement des différents partenaires. «Nous sommes satisfaits de ce qu’on a vu, c’est très professionnel. On voit bien que tout le monde travaille, de façon organisée, c’est un beau chantier», a laissé entendre Jean Lamy, représentant de la troïka, ambassadeur de l’Union européenne au Burkina Faso. Le projet Ziga a été possible, grâce au cofinancement de plus d’une dizaine de partenaires techniques et financiers. Pour le SG de l’ONEA, Mamadou Sanou, le choix des partenaires s’est porté sur la consolidation de l’approvisionnement en eau potable de Ouagadougou, à partir du barrage de Ziga, d’une part et sur l’amélioration de l’assainissement collectif, à travers le traitement des boues de vidange par l’ONEA et un privé, Fasobiogaz, en biogaz, pour produire de l’électricité, d’autre part. «Le projet Ziga avance correctement, même en accéléré, car initialement, la fin des travaux était prévue pour juin, mais, avec la compréhension de nos partenaires physiques et financiers, les délais ont été raccourcis de 3 mois. Nous attendons la première tranche de débit de 4 500 mètres cubes, le 15 mars à Ouagadougou», a laissé entendre Alassoun Sory, SG du Ministère de l’eau et de l’assainissement. Et de préciser que même s’ils espèrent estomper la pénurie d’eau, ce n’est pas à dire que Ouagadougou sera complètement débarrassée de ses problèmes d’eau, après la fin de la désertion de la deuxième tranche, prévue pour le mois de juin, car un vaste chantier de travaux de distribution d’eau doit être exécuté dans la ville ; c’est environ 500 à 700 km de conduits de distribution à poser, des châteaux-d’eau, et des branchements particuliers. Ainsi à la suite du barrage, cap a été mis d’abord, sur le centre de télécommande de l’ONEA, ainsi que sur l’unité-pilote de production de biogaz à la station de traitement des boues de vidange, à la sortie Est de la ville de Ouagadougou. «L’initiative de produire du biogaz, à partir des boues de vidange, fait partie des approches innovantes pour valoriser l’assainissement et promouvoir l’économie verte», a affirmé Valentin Sirima, directeur de Ziga II. La visite s’est terminée par la visite d’une centrale électrique, qui produit de l’électricité, à partir du biogaz, appelée Fasobiogaz.

Larissa KABORE

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité