Problématique de l’énergie au Burkina : les conseillers du CES au chevet d’un grand corps malade

| 24.06.2015
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Moïse Napon - Président du Conseil Econmique et Social
© DR / Autre Presse
Moïse Napon - Président du Conseil Econmique et Social
Les 90 conseillers du Conseil économique et social (CES) vont diagnostiquer et faire des recommandations pour rendre le secteur de l'énergie plus performant au Burkina. Entrant dans le cadre de leur première session ordinaire qui se tient du 23 juin au 20 juillet 2015 à Ouagadougou, cette session aura à son ordre du jour plusieurs activités. Cinq panels et deux conférences sur des questions liées au délestage ainsi qu'à la politique énergétique au Burkina la meubleront.


La première session ordinaire du Conseil économique et social (CES) a effectivement débuté le mardi 23 juin 2015. Réunis autour du thème central : « La problématique de l'énergie au Burkina », les 90 conseillers du CES ont débuté les travaux de réflexion par une cérémonie officielle d'ouverture présidée par son président, Moïse Napon. Pendant 28 jours, ils se pencheront sur les problèmes liés au délestage, la question de diversification de sources d'énergie comme le solaire. En cette période de grande chaleur où les besoins en électricité s'augmentent, il est nécessaire qu'il y ait un équilibre entre la demande et l'offre. Ainsi donc, les conseillers convergeront leurs réflexions pour trouver des solutions. D'après le bilan énergétique du Burkina, la demande d'énergie électrique évolue chaque année de plus de 8 % en moyenne. En tout cas, la détermination et l'engouement semblaient être au rendez-vous lors de l'ouverture des travaux de cette première session ordinaire des conseillers du CES. Parallèlement aux travaux de réflexion des conseillers, des panels ainsi que des conférences se tiendront tout au long de cette session. Animés par des personnalités et professionnels du secteur de l'énergie au Burkina, ce sont cinq panels abordant des thèmes variés qui se tiendront du 29 juin au 3 juillet 2015. Cette session axée sur les maux dont souffre le secteur de l'énergie au Burkina a pour objectif d'accompagner le gouvernement de la transition.

Un rapport attendu à la fin des travaux

En vue de capitaliser les résultats qui seront issus de cette session, un rapport de fin de travaux sera rédigé par les rapporteurs des différentes commissions, suivi de son adoption le 16 juillet prochain. Selon Moïse Napon, président du CES, « l'énergie constitue un puissant vecteur de développement à la fois économique et social ». Il a indiqué que « cette session contribue à résoudre les problèmes de ce secteur en identifiant des stratégies adaptées et en proposant des solutions concrètes et durables pour apporter un sursaut qualitatif à ce secteur ».

Des données et des chiffres relativement encourageants

Au Burkina, la demande en énergie électrique est une préoccupation. En 1993, on comptait 85 092 abonnés à 472 441 en 2013. En 2014, la demande d'électricité au mois d'avril était de 225 MW alors que les capacités de la SONABEL se situaient à 177 MW. Afin d'accroître l'offre nationale d'énergie, le gouvernement a mis sur pied le projet de construction de la centrale de Komsilga. Et cela a permis d'injecter 90 MW dans le réseau. Aussi des travaux d'extension de la centrale de Bobo 2 ont été engagés en vue d'injecter 47 MW d'électricité dans le réseau. Et les projets d'interconnexion avec le Ghana et le Nigeria se sont poursuivis. A la fin de ce projet d'interconnexion, 100 MW seront importés du Ghana et 300 MW du Nigeria.

Moussa SAREBA

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