Le prix des hydrocarbures suscite des protestations au Burkina

| 30.01.2015
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Le prix des hydrocarbures suscite des protestations au Burkina
© DR / Autre Presse
Le prix des hydrocarbures suscite des protestations au Burkina
Le 4 février, journée de protestation nationale au Burkina contre la baisse 'insignifiante' des prix des hydrocarbures - Le regroupement des syndicats du Burkina Faso a annoncé ce jeudi une journée de protestation le 4 février prochain sur toute l'étendue du territoire pour exiger du gouvernement une 'baisse substantielle' des prix des hydrocarbures.


Selon la coordination nationale de la Coalition de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC), cette journée de protestation prendra la forme d'un sit-in de 7h à 10h devant le siège du ministère de l'Industrie et du Commerce.

'Nous exigeons du gouvernement une baisse substantielle des prix des hydrocarbures et l'approvisionnement en quantité suffisante du gaz butane', a indiqué le vice-président de la Coordination nationale des syndicats, Chrysogone Zougmoré.

Si rien n'est fait à l'issue de cette journée du 4 février, les syndicats menacent de déclencher une grève de 48 heures à partir du 17 février prochain.

'Le pays sera paralysé, il n'y aura pas de taxis durant cette période car, nous avons l'accord des transporteurs',ont assuré les syndicats.

Face aux multiples interpellations des syndicats, le gouvernement de transition avait procédé à une réduction de 25 francs CFA sur le litre du carburant jugée 'dérisoire' par les consommateurs.

Les syndicats estiment que le coût du baril ayant baissé, le prix du litre du super pouvait passer de 750 CFA à 467,33 FCFA, soit une réduction de 282,67 FCFA, et celui du gasoil de 656 FCFA à 408,75 FCFA, soit une réduction de 247,25 FCFA.

Pour le gouvernement une baisse 'substantielle' serait difficile à opérer sur les prix des hydrocarbures, car l'entreprise publique chargée de la distribution fait face à un déficit financier de plusieurs milliards de francs FCA.

'Nous réaffirmons notre refus de faire payer par la population, les passifs laissés par les dignitaires de l'ancien régime', a dit M. Zougmoré, ajoutant que 'tous les auteurs de pillage, de fraude, de surfacturation, de détournement doivent être identifiés et traduits en justice'.

Selon lui, les autorités de la transition doivent procéder à 'un audit sérieux' de la gestion de la Société nationale des hydrocarbures, la SONABHY.

Les nouvelles autorités du pays sont confrontées depuis leur installation à de nombreuses contestations et revendications.

Ainsi, deux ministres et plusieurs directeurs généraux d'entreprises publiques et privées ont été limogés par la pression de la rue.

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