Le Burkina dispose désormais d’une centrale électrique à biogaz

| 30.10.2015
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Boubacar BA - Ministre des Mines et de l'Energie
© DR / Autre Presse
Boubacar BA - Ministre des Mines et de l'Energie
Le ministre des Mines et de l’Energie, Boubakar Bâ, a inauguré la première centrale électrique à biogaz du Burkina Faso sis au quartier Kossodo de Ouagadougou le jeudi 29 octobre 2015. Propriété de la société FASOBIOGAZ, la centrale a une capacité de 275 kilowatts et injectera directement sa production dans le réseau de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL).


Depuis la libéralisation du sous-secteur de l’électricité en 2007, la société FASOBIOGAZ, une filiale du groupe FASOGAZ est le premier promoteur privé qui vient de se lancer dans la production d’électricité. En effet, elle a mis en place une centrale électrique à biogaz d’une puissance de 275 kilowatts à la zone industrielle de Kossodo à Ouagadougou. L’inauguration du joyau est intervenue le jeudi 29 octobre 2015. Selon le président directeur général du groupe FASOGAZ, Gilbert Brenninkmeyer, l’usine de FASOBIOGAZ vise à accroître l’offre énergétique et booster le développement socioéconomique du Burkina Faso. « La centrale permettra d’alimenter à ce stade 4 100 ménages. A cela il faut ajouter la création de 22 emplois permanents. Ensuite, nous augmenterons progressivement notre capacité de production jusqu’à 1,4 mégawatt en 2017 pour alimenter 22 700 ménages. En ce moment nous aurons une cinquantaine d’employés permanents », a-t-il soutenu. De plus, il a expliqué que la centrale utilise des énergies renouvelables pour réduire les émissions des gaz à effet de serre et assainir l’environnement. « La matière première est constituée de déchets organiques en provenance de l’abattoir frigorifique de Ouagadougou, de la BRAKINA, des collecteurs de déchets et d’éleveurs indépendants. Avec ces déchets, nous produirons dès mi-novembre de l’électricité qui sera directement reversée au réseau de la Société nationale burkinabè d’électricité (SONABEL), de l’énergie thermique et de l’engrais organique, biologique et économique », a-t-il annoncé. De ses explications, il ressort que le système repose sur une unité de méthanisation composée d’un biodigesteur protégé par un dôme. « Le bio digesteur a une capacité de 2500 mètres cubes. Ce qui permet de traiter 40 tonnes de déchets par jour », a-t-il relevé. A la SONABEL, la nouvelle centrale est un ouf de soulagement même si sa production ne permettra pas de mettre fin aux délestages. « C’est une petite unité mais sa production n’est pas négligeable. Il faut environ 2 000 unités de ce genre pour satisfaire les besoins des populations », a souligné le directeur des études, de la planification et de l’équipement de la SONABEL, Daniel Sermé. Ce dernier a précisé que la nationale de l’électricité a un contrat d’achat avec FASOBIOGAZ où elle accepte un prix de cession. En contrepartie dit-il, la nouvelle société s’est mise aux normes pour fournir l’énergie dans les conditions de tension et de fréquence de distribution de la SONABEL.

Pour le ministre des Mines et de l’Energie, Boubakar Bâ, l’initiative de FASOBIOGAZ est à saluer. « Cette centrale va permettre non seulement de produire une électricité propre pour répondre à la forte demande mais également d’améliorer le cadre de vie des populations en participant activement à l’assainissement de la zone industrielle de Kossodo », a-t-il fait savoir. Aussi, il a invité les promoteurs privés à suivre l’exemple de FASOBIOGAZ en investissant dans le secteur des énergies renouvelables pour le développement durable du Burkina Faso.

Eliane SOME
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