La CGT-B condamne la vente de l’essence et du gasoil au-delà de 500 FCFA le litre

| 19.01.2015
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La CGT-B condamne la vente de l’essence et du gasoil au-delà de 500 FCFA le litre
© DR / Autre Presse
La CGT-B condamne la vente de l’essence et du gasoil au-delà de 500 FCFA le litre
Ouagadougou - La Confédération générale du travail du Burkina (CGT-B), a jugé lundi, «incompréhensible», que le consommateur burkinabè paye toujours le litre d'essence à 750FCFA et celui du gasoil à 656 FCFA, alors que le prix du baril a chuté de 37,69%.


Le prix du baril au niveau mondial étant passé depuis près d'un an « de 130 dollars à 49 dollars, soit une diminution de 37, 69 %, il est incompréhensible que le consommateur continue de payer le litre de gasoil et d'essence, au-delà de 500 FCFA », s'est indigné le secrétaire national de la CGT-BBassolma Bazié, au cours d'un point de presse.

Selon M. Bazié, «le prix du litre du super peut passer de 750 FCFA à 467, 33 FCFA soit une réduction de 282,67 FCFA et celui du gasoil de 656 FCFA à 408, 75 FCFA soit une réduction de 247,25 FCFA».

Le lundi 2 avril 2012, le gouvernement burkinabè avait augmenté de 50 FCFA, les prix du litre du super et du gasoil, à l'époque où le prix du baril avait atteint un pic historique de 120 dollars.

Une situation qui avait entraîné une hausse du coût des transports et de certains produits de première nécessité.

« Nous préférons que les prix restent intacts pour que la Société nationale burkinabè d'hydrocarbures (SONABHY) survive » et « arrive à compenser les 18 milliards perdus en 2014 », avait plaidé le 13 janvier, son directeur général de Aboubakar Nacro.

«La dernière augmentation intervenue le 2 avril 2012, était censée permettre à la SONABHY de retrouver son équilibre » a déclaré au cours, Chrysogone Zougmoré, 1er vice-président de la Coalition nationale de lutte contre la vie chère, la corruption, la fraude, l'impunité et pour les libertés (CCVC).

Selon lui, « une ordonnance a été prise en 2013 qui cédait à la SONABHY, 75 FCFA par litre consommé pour lui permettre de rééquilibrer ses comptes. Cette ordonnance a été rapportée en décembre 2013 en raison de l'atteinte de l'objectif ».

A partir de ces faits, Chrysogone Zougmoré dit comprendre « difficilement que la SONABHY connaisse des difficultés ».

La CCVC selon son premier vice-président, «tient le gouvernement pour responsable de toute dégradation du climat social qui découlerait de son refus d'une réduction sensible des prix des hydrocarbures et de la résolution de la question du gaz (en pénurie depuis près de trois mois, ndlr)».

« Si rien n'est fait dans ce sens et dans les meilleurs délais, la CCVC se donnera les moyens de mobiliser les populations et de mener des actions en vue de la satisfaction des revendications sus-évoquées», a-t-il conclu.

Le pouvoir de Transition mis en place après la chute du régime Compaoré en octobre 2014, fait face depuis sa composition en mi-novembre à des revendications tous azimuts et croissantes.

WIS

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