Plus de 110 000 hectares sont annuellement perdus au Burkina chaque année en matière environnementale. Causée par l’action humaine, cette perte est une menace pour notre survie et pour la préservation de la nature. C’est pourquoi, à l’occasion de cette 44ème journée mondiale de l’environnement, célébrée sous le thème, « Lutter contre le commerce illicite des animaux sauvages », le Burkina a spécifiquement commémoré le 5 juin sous le thème, « Gestion durable de la biodiversité ». Bobo-Dioulasso qui a accueilli la commémoration de la journée, regorge de plusieurs potentialités forestières. C’est pourquoi il existe plusieurs organisations ou regroupements qui travaillent et vivent des activités y relatives. Malgré tout, l’action dévastatrice de l’environnement est une réalité dans cette localité comme partout ailleurs. C’est pourquoi, souhaitant la bienvenue à tous ceux qui ont fait le déplacement de Bobo-Dioulasso, le représentant de la délégation spéciale de Bobo-Dioulasso, a souhaité que le choix de la ville de Sya soit une occasion pour les acteurs de se sentir plus engagés dans la préservation des réserves fauniques. La même vision a motivé le parrain, Saïdou Maïga et le co-parrain, El hadj Inoussa Kanazoé, a soutenir la commémoration de la journée. Michel Badiara, secrétaire adjoint du réseau des parlementaires pour l’environnement, dénonce certaines activités telle que l’orpaillage qui détruit pour beaucoup l’environnement. C’est pourquoi, le réseau travaille à conscientiser et à sensibiliser les populations sur le danger de la détérioration de l’environnement.
Police environnementale
Nestor Bassière, ministre de l’Environnement et de l’Economie verte, patron de la cérémonie a rappelé les dangers de la dégradation de l’environnement pour notre survie. Aussi, a-t-il insisté sur les actions à mener pour que les générations futures puissent profiter de l’environnement dont nous avons hérité de nos prédécesseurs. D’ailleurs, pour joindre l’acte à la parole, il a lancé à partir de Bobo, l’action de la police environnementale qu’il a installée. Cette police dont les agents ont reçu une formation technique et spéciale en matière de contrôle sur le terrain. Environ 300 personnes, ces éléments de la police environnementale qui sont des civiles outillés à cet effet, ont eu quitus lors de la commémoration de la Journée, pour mener leurs activités de protection environnementale. Le trafic et l’abattage de certaines espèces animales qui ne profitent pas au pays, doivent à tout moment être combattus de façon collégiale. Aussi, a-t-il profité de l’occasion pour remettre un prix au promoteur de l’espace Guingetta, Alain Sanou, lauréat lors de la nuit des trésors du Faso. La Guiguetta est donc reconnue meilleur site touristique de la région des Hauts-Bassins. Il faut noter la forte participation des chasseurs traditionnels, dits Dozos à cette journée commémorative de l’environnement. Le Coordonnateur national de la confrérie a même offert un cadeau au ministre de l’Environnement pour traduire la présence des Dozos dans la lutte pour la préservation des espèces animalières. Une visite guidée de stands d’exposition des produits forestiers a mis fin au cérémonial de la commémoration de la journée.
Souro DAO