Journée mondiale de l’eau : Les populations, invitées à bien gérer les eaux usées

| 23.03.2017
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Journée mondiale de l’eau : Les populations, invitées à bien gérer les eaux usées
© DR / Autre Presse
Journée mondiale de l’eau : Les populations, invitées à bien gérer les eaux usées
A l’instar des autres pays du monde, le Burkina Faso a commémoré, ce 22 mars 2017 à la station de traitement de boues et de vidange de l’ONEA de Zagtouli, la XXVe Journée mondiale de l’eau sous le thème « Eaux usées : quelles stratégies pour leur valorisation ? ». A cette occasion, le ministère de l’Eau et de l’Assainissement a reçu trois tricycles de la part de l’Union européenne pour les opérations de vidange.

Comment économiser l’eau, si bon nombre de personnes ignore, par leurs actes quotidiens ou professionnels, la notion de gestion rationnelle ? En effet, d’énormes quantités d’eaux usées sont produites quotidiennement et déversées dans la nature sans une préoccupation ni pour leur contenu ni pour la destination. Mais, face à la raréfaction de « l’or bleu », il s’avère nécessaire de trouver des solutions pour une valorisation des eaux usées. C’est dans cette optique qu’est célébrée la XXVe journée mondiale de l’eau. Ce 22 mars 2017, c’est à la station de traitement de boues et de vidange de l’ONEA de Zagtouli, que la journée a été commémorée sous le thème : « Eaux usées : quelles stratégies pour leur valorisation ? ». Ce thème, selon la représentante des chefs de file des partenaires techniques et financiers, Ulla Naesby Tawiah, est en phase avec le thème international qui est : « Les eaux usées : pourquoi ? ». Pour le ministre de l’Eau et de l’Assainissement, Niouga Ambroise Ouédraogo, cette journée est l’occasion d’interpeller tout le monde sur la notion de valorisation des eaux usées.

La réalisation des stations de traitement prévue

« Il s’agit aussi de mettre en place les conditions permettant d’assurer une mise en œuvre efficace et efficiente des réformes du secteur », a ajouté la représentante des PTF. Ainsi, les acteurs économiques sont invités à intégrer dans leur processus, des mesures adéquates de gestion des eaux usées. Car, il y va de l’amélioration continue de l’assainissement des milieux de vie des populations, désormais, une priorité nationale. A cet effet, il est espéré d’améliorer la gestion des eaux usées d’ici fin 2030 en mettant fin à la défécation et au déversement des boues de vidange à l’air libre, au rejet des eaux usées domestiques, artisanales et industrielles dans la nature et au ruissellement sauvage des eaux de pluie. Pour cela, des engagements ont été pris et mis en œuvre par le gouvernement. Il s’agit, entre autres, de la reconduction du Programme présidentiel d’urgence composante « eau et assainissement » pour cette année 2017, la construction de grandes infrastructures d’assainissement des eaux pluviales et de stations de traitement des boues de vidanges. M. Ouédraogo a, par ailleurs, invité les acteurs de l’eau et les leaders d’opinion à multiplier les messages de sensibilisation et à développer des initiatives en direction des populations sur la nécessité d’une bonne gestion des eaux usées. Cette commémoration a été marquée par la remise de trois tricycles au ministre en charge de l’eau et la visite guidée de la station de traitement des eaux usées.

Fleur BIRBA
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Levis S. KPODA

Valorisation des eaux usées

La station de traitement de boues et de vidange de l’ONEA de Zagtouli, un exemple

Créée en septembre 2014, la station de traitements de boues et de vidange de l’ONEA de Zagtouli est destinée à recevoir les boues de vidange issue des fosses septiques d’origine humaine. C’est un ensemble de bassins constitués de matière filtrante « qui permet de faire la séparation entre la matière solide et la matière liquide », précise le responsable de la station de traitement de boues et de vidange de l’ONEA de Zagtouli, Jean Ouédraogo. La matière liquide est récoltée à travers un ensemble de réseau dans des bassins pour son traitement. Les boues restent sur les lieux pendant au moins trois semaines avant d’être évacuées. « Ces boues, transformées en engrais, sont mises à la disposition des agriculteurs, des maraîchers », souligne M. Ouédraogo. Après le traitement, tout en respectant les normes en vigueur au Burkina Faso, l’eau devrait être utilisée en maraîchage pour les périmètres irrigués. Pour l’heure, seule la station située à Kossodo qui fait de la petite irrigation. Cependant « on tient à rassurer l’opinion publique que l’usage de cette eau pour irrigation concerne tout produit qui doit passer par la cuisson avant d’être consommé ; ce qui signifie qu’on ne peut pas consommer les tomates, les carottes et les salades crus issus de cette irrigation », explique le responsable de la station. La station de Zagtouli est la 3e de Ouagadougou en plus de celle de Kossodo et de Baskuy. Une autre station existe à Bobo Dioulasso. Il est prévu des stations dans les villes de Koudougou, Fada N’Gourma, Banfora et Ouahigouya d’ici à 2025.

F.B.

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