Journée du Pétrolier : La SONABHY brise les tabous

| 09.06.2015
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Journée du Pétrolier : La SONABHY brise les tabous
© DR / Autre Presse
Journée du Pétrolier : La SONABHY brise les tabous
1985-2015. Cela fait 30 ans que la Société nationale burkinabè des hydrocarbures (SONABHY) est au service de la nation burkinabè. Pour donner les détails de cette célébration, qui se tiendra, en même temps, que la Journée du pétrolier, la direction générale de la Société nationale burkinabè des hydrocarbures a animé un point de presse, le lundi 8 juin 2015 à Ouagadougou. Il s'est agi pour les premiers responsables de la nationale des hydrocarbures, de dérouler le programme des activités entrant dans le cadre de ces festivités, mais surtout, de dévoiler les objectifs de cette journée.

C'est un directeur général, assisté de ses directeurs centraux, qui a pris place dans la salle de conférence du siège de la société, à l'occasion de ce point de presse. Dans son intervention, Gambetta Aboubakar Nacro explique que les activités qui seront menées dans le cadre de cette célébration, s'inscrivent dans le souci du gouvernement de la transition de voir les sociétés d'Etat communiquer fortement, en toute transparence et sans tabou. «30 ans après, il est important pour nous de nous arrêter pour réfléchir à un nouveau départ et donner une nouvelle allure à cette société qui appartient à toute la nation», a-t-il mentionné.

Société stratégique, consciente de sa responsabilité, la SONABHY a pour objectif, à travers cette Journée du pétrolier, de se faire mieux connaître des populations et des partenaires, d'affirmer l'appartenance des parties prenantes à un même sous-secteur, en consolidant les rapports avec les clients, les fournisseurs, les transporteurs, de faire le point de la consolidation du secteur pétrolier, en relation avec les attentes de l'Etat et celles des populations, mais surtout, de renforcer la culture de l'entreprise, au niveau du personnel. Du reste, au nom de ce principe qui lui est cher et pour répondre aux attentes, elle a procédé à la pose de la première pierre du dépôt de Péni qui, à terme, coûtera la somme de 21 milliards de F CFA, et milité en faveur du don de 300 bouteilles d'oxygène à l'hôpital Sourou Sanou de Bobo-Dioulasso, d'une valeur de 10 millions de F CFA.

Placée sous le thème : «Croissance du marché des produits pétroliers dans la sous-région : enjeux et perspectives», la Journée du pétrolier dont le budget se chiffre à 60 millions, sera, de l'avis de la direction générale, «un moment de communion de l'entreprise avec les Burkinabè, afin que ceux-ci découvrent et comprennent ce que leur société fait pour eux, en dépit des difficultés et des lacunes parfois grossies, qu'ils soient, in fine, fiers d'elle».

En dépit des difficultés conjoncturelles dues à une trésorerie peu reluisante, Gambetta Aboubakar Nacro, loin de sombrer dans un pessimisme chronique, assure que la SONABHY, 30 ans après sa création, est une entreprise qui «se porte bien», car argumente-t-il, elle engrange des bénéfices et tente, autant que faire se peut, d'être une entreprise citoyenne ; en témoigne le récent audit dont elle a fait l'objet et qui lui a valu la certification ISO 9008 version 2001. Au programme de cette Journée du pétrolier qui s'étendra du 6 au 13 juin, plusieurs activités seront menées, à savoir une caravane de don de sang, un cross populaire, des conférences publiques, une visite guidée du dépôt de Bingo...

Situation financière de la SONABHY

En 2014, la société a engrangé un chiffre d'affaires de 533 milliards de F CFA contre des dépenses se chiffrant à 486 milliards (achats et transports). La contribution de la SONABHY au budget de l'Etat varie entre 8 et 10 milliards par an et compte tenu de la conjoncture, la dette que la SONABHY a contractée avec les institutions financières est de 100 milliards, avec un taux d'intérêt de près de 9 milliards.

A ce jour, les dettes de la SONABEL s'élèvent à 40 milliards. Les mesures à prendre, selon le DG de la SONABHY, sont : exhorter la SONABEL à payer ce qu'elle doit à bonne date, mais surtout, inciter l'Etat à verser le coût des subventions pour restaurer la trésorerie de la société et éviter son endettement.

Dramane KONE

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