« La campagne de reforestation qui se déroule chaque année au Burkina demeure un des moyens pour restaurer les écosystèmes afin de lutter contre la désertification et les effets néfastes des changements climatiques », foi du ministre en charge de l’environnement, qui annoncé jeudi le lancement prochain de la campagne 2016 de reforestation. Au Burkina, la superficie forestière était estimée en 2002 à 13,3 millions d’ha, soit 48% de la superficie du pays. De ces superficies forestières, seulement 3,815 millions d’ha sont classés soit 14% du pays alors que les normes internationales préconisent une couverture de 30% de forêts classés. C’est pourquoi, le ministère envisage de mettre en terre 8 millions de plants lors de cette saison hivernale pour la restauration de l’écosystème pour accroitre les superficies forestière. D’où le thème cette année, « accroitre nos superficies forestières pour lutter contre les effets du changement climatique ». Au cours de cette campagne l’accent sera mis sur la restauration des forêts ainsi que la création de nouvelles forêts pour accroitre le taux de couverture végétal du pays, a expliqué Batio Nestor Bassière. Cette campagne de l’avis du ministre concerne l’Etat central et de ses structures déconcentrés mais aussi et surtout les collectivités territoriales qui devront procéder à des actions de reforestation. Son lancement est prévu pour se dérouler à Kaya.
Les sachets non biodégradables ont la peau dure...
L’autre sujet abordé par le premier responsable du département de l’environnement est la fameuse loi sur l’interdiction de commercialisation et de production des sachets non biodégradables. La loi qui a été adoptée le 20 mai 2014 et rentrée en vigueur depuis 2015 connait des difficultés dans son application. Bien que les sachets biodégradables soient de plus en plus utilisés au Burkina, le ministre Bassière a regretté que le sachet plastique non biodégradable ne soit pas disparu comme on s’attendait et que certaines sociétés continuent de les faire entrer sur le territoire burkinabè. Plusieurs actions pour sa mise en œuvre ont été réalisées au niveau du ministère, a pourtant indiqué le ministre de l’environnement, de l’économie verte et du changement climatique.
Intensifier le contrôle...
En octobre 2015, des sorties de contrôles ont permis de constatés que beaucoup de sachets étiquetés biodégradable ont été mis sur le marché sans une homologation préalable. Ces produits non conformes ont été confisqués et les contraventions amendées. Au cours des prochains mois, les services de contrôles du ministère va mener une croisade contre les sachets plastiques non biodégradables à travers sa police environnementale. Mieux, avec l’appui du ministère de l’économie et des finances, le ministère de l’environnement s’est octroyé des appareils qui permettront de faire la différence entre les sachets biodégradables et non biodégradable.
S’agissant de l’achat des déchets plastiques dont le projet a été lancé en avril 2015 pour 3 ans d’un un coût de 3,5 milliards, il ressort qu’à ce jour 2,55 millions de tonnes ont été achetés et plus de 320 millions de FCFA remis aux vendeurs. Pour l’année 2016, 2400 tonnes seront achetés.
Pour ce qui est de l’économie verte, Nestor Batio Bassière a indiqué qu’une académie de l’économie verte sera organisée bientôt pour se pencher sur une gestion rationnelle des ressources naturelles.
Max Junior