Incendie au siège de la SONABEL : d’origine criminelle ou non, la gendarmerie sur les lieux pour une enquête

| 23.07.2015
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Incendie au siège de la SONABEL : d’origine criminelle ou non, la gendarmerie sur les lieux pour une enquête
© © Photo : DR / Autre Presse
Incendie au siège de la SONABEL : d’origine criminelle ou non, la gendarmerie sur les lieux pour une enquête
Ce mercredi 22 juillet 2015, aux environs de 7 heures du matin, un incendie s'est déclaré dans les deux bâtiments du siège de la SONABEL à Ouagadougou. Elle a fait de nombreux dégâts matériels, mais les hommes du commandant adjoint de la brigade nationale des sapeurs-pompiers, le lieutenant Célestin OUATTARA, ont pu maîtriser la situation.


De sources criminelles ou non, les supputations allaient bon train devant le siège de la Société nationale burkinabè d'électricité (SONABEL) lorsque nous sommes arrivés aux environs de 8 heures 30 mn pour faire le constat du passage du feu dans les locaux. En tout cas, le constat montre clairement que les deux bâtiments pourtant distincts du siège, ont été touchés par les flammes, mais à des degrés différents. Le « nouveau bâtiment » comme l'appellent les agents de la Nationale de l'électricité, est le plus atteint par les flammes, surtout au niveau des plafonds. Regardant de l'extérieur, certains agents après avoir dominé leur peur, commençaient à commenter l'évènement. La fumée provenait toujours des plafonds et comme ils sont en plâtre, ils étaient facilement consommables. Et d'autres d'ajouter que les couloirs étaient noirs de fumée à tel point qu'il fallait des torches pour s'éclairer la voie.

1- Les soldats du feu sauvent 4 personnes du bâtiment

« Nous avons reçu l'appel vers 7h 30, pour présence d'une fumée suspecte au niveau du siège de SONABEL ; nous nous sommes déportés sur les lieux ; arrivés nous avons constaté qu'il y avait de la fumée au premier niveau. Nous avons évacué plusieurs personnes » nous fera comprendre le lieutenant Célestin Ouattara, commandant de la brigade des sapeurs-pompiers de Ouagadougou. Les soldats du feu ont pu extraire du bâtiment 4 personnes parmi lesquelles, deux femmes, un homme et un élève respectivement entre 8 heures 46 et 9 heures. Ensuite, pour maîtriser le feu, les sapeurs-pompiers ont dû ouvrir tous les espaces d'aération. Toutes vitres des bureaux ont été cassées pour permettre de contrôler l'incendie. Malgré tout, au niveau du troisième étage, un bureau a pris feu, mais très vite circonscrit par les sapeurs pompiers. C'est en ce moment qu'un agent de la SONABEL a commencé à collecter auprès de ses collègues les clés des bureaux. Et un autre de l'interpeller en disant : « mais il faut casser les portes au lieu de chercher les clés et même celles des toilettes ». En définitive, les soldats du feu ont circonscrit l'incendie. Et c'est à 9 heures 46 mn que le ministre des Mines, Boubacar Bâ, arrive sur les lieux de l'incendie. Il va échanger avec les différents responsables avant de partir.

2- Tout le monde attend les résultats de l'investigation

Selon le Directeur général de la SONABEL, François de Salle Ouédraogo, « pour le moment, nous ne pouvons pas situer exactement les causes de cet incendie. Nous savons seulement que l'incendie a démarré au moment où le personnel arrivait pour travailler. Dès qu'ils se sont rendu compte qu'il y avait la fumée, ils ont sollicité l'appui des sapeurs-pompiers pour intervenir ». Sur les causes de cet incendie, il y a beaucoup de supputations. Pour certains, c'est la thèse du sabotage qui sieds le mieux comme explication. En effet, ce groupe constitué par les deux bâtiments de la SONABEL sont distincts ; comment comprendre que l'incendie ait eu lieu presque simultanément dans les deux infrastructures ? Pour les autres, c'est la thèse d'un court-circuit. Et comme les plafonds sont en plâtre, cela a bien facilité la propagation du feu. En tout cas, lorsque les soldats du feu ont fini de maîtriser l'incendie, c'est le service d'identification criminelle de la gendarmerie qui a pris place pour chercher à comprendre l'origine de cet incendie. Ils ont d'abord marqué leur terrain en délimitant la zone interdite à traverser avant de commencer le travail de fond. A l'extérieur, ce sont les mêmes interrogations sur l'origine de cet incendie, et la question de la sécurité de nos bâtiments qui s'expriment. On se peut se poser beaucoup de questions en ce moment : nos bâtiments sont-ils sûrs ? Disposent-ils de mécanismes de sécurité fiables ? Pour le moment, tout le monde attend les résultats des investigations du service d'identification criminelle de la gendarmerie nationale.

Firmin OUATTARA
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Rassidou SAWADOGO

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