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Environnement: un projet pour la collecte et le traitement des déchets plastiques

| 13.05.2015
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Saïdou Maïga - Ministre de l'Environnement et des Ressources Halieutiques
© DR / Autre Presse
Saïdou Maïga - Ministre de l'Environnement et des Ressources Halieutiques
Le Ministère de l'Environnement et des Ressources halieutiques (MERH) a organisé une conférence de presse, le lundi 11 mai 2015 à Ouagadougou. La gestion des déchets plastiques, l'application de la loi d'interdiction des sachets plastiques non biodégradables et la protection des forêts sont les points qui ont été abordés.


Malgré l'entrée en vigueur de la loi portant interdiction des sachets plastiques non biodégradables le 21 février passé, la problématique de la gestion des déchets plastiques demeure. C'est pourquoi, le gouvernement a mis en place le 10 avril 2015 le Projet national de traitement et de valorisation des déchets plastiques (PTVP). L'objectif du projet qui a une durée de trois ans est l'organisation de la collecte, du transport, du stockage et de la valorisation sécurisée des déchets plastiques. Ceci, à travers la construction des centres de collecte et de traitement des déchets plastiques, l'organisation des acteurs de la filière et l'acquisition des équipements. Ces annonces ont été faites le lundi 11 mai 2015 à Ouagadougou par le Directeur général de la préservation de l'environnement et du développement durable, Désiré Yaméogo, au cours d'une conférence de presse qu'il a conjointement animée avec le Directeur général des forêts et de la faune, Kimsé Ouédraogo. Selon M.Yaméogo, le PTVP contribuera à la lutte contre la pauvreté des populations à travers la création d'emplois verts décents. «L'achat des déchets plastiques auprès des collecteurs et le recrutement d'agents pour le fonctionnement des unités de broyage et de recyclage de ces déchets améliorera les conditions de vie des acteurs de la filière», a-t-il expliqué. Concernant l'application de la loi portant interdiction des sachets et emballages plastiques non biodégradables, il a soutenu que des opérations de contrôle et de sensibilisation ont été menées dans plusieurs régions du pays. Cependant, il a indiqué que l'application effective de la loi nécessite l'adoption de textes supplémentaires. « Nous nous attelons à cela et les sanctions seront appliquées aux contrevenants dans les plus brefs délais », a-t-il prévenu. M. Ouédraogo est, pour sa part, revenu sur les conséquences de l'exploitation du bois de chauffe sur les forêts du Burkina Faso. A l'en croire, les superficies forestières du «pays des Hommes intègres» régressent au rythme de 105 000 hectares par an. Il a déclaré que plusieurs mesures ont été prises pour pallier cette situation dont des campagnes de reboisement, l'aménagement de forêts naturelles gérées par les populations riveraines, l'exécution des programmes «Bois de village», «8000 villages, 8000 forets», «Front de terre», des opérations de contrôle des infractions en matière forestière, faunique, halieutique et environnementale. « Ces actions ont malheureusement un impact très faible par rapport à l'ampleur de la destruction des forêts », a-t-il déploré. Il a donc demandé l'implication de toute la population et des comportements citoyens pour freiner la dégradation des forêts.

Eliane SOME
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