Le besoin en électricité de mars à juin 2015 au Burkina Faso est estimé à 250 MW, mais l'offre est d'environ 200 MW, soit un déficit prévisionnel de 50 MW. L'information a été donnée par le directeur du transport de la Société nationale burkinabè d'électricité (SONABEL), Adama Tou. C'était au cours d'une conférence de presse animée le vendredi 8 mai 2015 à Bobo-Dioulasso. Dans la déclaration liminaire de M. Tou, il est ressorti que pour réduire le déficit et améliorer la fourniture de l'électricité, des mesures ont été préconisées. Il s'agit, entre autres, de sensibiliser les usagers de l'électricité à l'économie d'énergie grâce à l'adoption d'un comportement de consommation citoyenne, de négocier avec le secteur électrique ivoirien l'achat d'une puissance supplémentaire, et de sécuriser l'approvisionnement de toutes les centrales électriques en combustibles, en partenariat avec la SONABHY afin d'éviter toute rupture susceptible de perturber la production électrique. De plus, le directeur du transport a indiqué que des projets de renforcement des capacités de fourniture d'électricité sont prévus, notamment la construction de trois nouvelles centrales thermiques. S'y ajoutent la construction des centrales solaires et des interconnexions avec des pays de la sous-région, notamment le Ghana et le Nigéria. A la question de savoir si les pénalités sur les factures servent à payer des primes aux agents de la SONABEL, le directeur commercial et de la clientèle, Pascal Héma, a précisé qu'il n'y a pas de relation entre les pénalités et les primes. D'ailleurs, il a fait savoir qu'« on n'est pas obligé de payer la pénalité de retard. Il suffit de payer la facture à bonne date ». A l'entendre, cette pénalité est mise en place pour décourager les retardataires. Le directeur du transport de la SONABEL a saisi l'occasion pour confirmer que ces pénalités sont suspendues du lundi 11 mai au 30 juin 2015. De plus, il a présenté ses excuses aux clients pour les désagréments causés par les délestages.

Boubié Gérard BAYALA