« Il y a une baisse de 25 francs par litre sur tous les produits blancs. Les produits blancs sont les produits affichés à la pompe, à savoir le gasoil, le pétrole, le super et le DDO qui est utilisé par les boulangers et certaines industries », a confirmé François Xavier Bambara, le président de la cellule technique du comité interministériel de détermination des prix des hydrocarbures, sur le plateau du journal de la RTB.
La Coalition nationale contre la vie chère (CCVC), elle, réclamait une baisse d'au moins 40%, menaçant au cours d'une conférence de presse ce 19 janvier, de descendre dans la rue si rien n'était fait. « Je ne dirais pas que c'est une baisse significative », concède François Xavier Bambara. « Mais c'est déjà un signal qui va dans le sens de ce que les partenaires sociaux ont prôné tout à l'heure. Et c'est déjà bien par rapport à la baisse du cours du baril du pétrole », a-t-il ajouté.
D'après M. Bambara, les prix à la pompe pratiqués au Burkina Faso depuis 2012 étaient largement en deçà des tarifs du marché international. « Quand on fixait les prix en 2012, le prix du baril était à 130 dollars, mais les prix affichés à la pompe au Burkina Faso correspondaient à 70 dollars le baril en réalité. Il y avait donc un énorme manque à gagner », assure t-il, en souhaitant que les mécanismes de fixation des prix soient mieux expliqués « pour que les gens puissent comprendre davantage ».
« Certainement que l'on pouvait aller plus. Ce qui a guidé un peu cette baisse de 25 francs, c'est de faire en sorte que les manques à gagner qui avaient été enregistrés puissent être récupérés. Il s'agit d'une sorte de compensation, avant de répercuter la totalité de la baisse, si elle se poursuit. Il faut aussi observer une certaine prudence. Il est vrai que le prix du baril est en train de baisser, mais quand on fait des projections, on ne sait pas ce que sera ces prix dans un mois ou deux », conseille t-il.