« Je repars satisfait et réconforté. De plus, je voudrais rassurer les Burkinabè que Samendéni sera prêt l'année prochaine (NDLR : en 2015). Il ne reste plus grand chose ». C'est ce qu'a déclaré le Premier ministre, Beyon Luc Adolphe Tiao, à l'issue de sa visite sur le chantier des travaux de construction du barrage de Samendéni, le jeudi 15 mai 2014. Accompagné des ministres en charge de l'Eau, Mamounata Bélem, de l'Energie, Salif Kaboré, de l'Environnement, Salif Ouédraogo et de la Communication, Alain Edouard Traoré, le chef du gouvernement est allé prendre le pouls des travaux de déboisement et de remblayage de la digue en rive gauche. A cela, s'ajoutent les travaux de vidange de fond, de construction de la centrale hydroélectrique et de bétonnage de l'évacuateur de crues en rive droite. A l'issue de la tournée sur le chantier, les membres du gouvernement ont eu un huis clos avec les premiers responsables du Programme de développement intégré de la vallée de Samendéni (PDIS) et de l'entreprise chargée de l'exécution des travaux. Selon le Premier ministre, les travaux sont à ce jour à un taux global d'exécution de plus 75%. Il a précisé que de façon générale, les travaux de génie civil ne posent plus de problème, car ils sont autour de 90% d'exécution, a-t-il expliqué. « Ce qui reste, c'est la commande des équipements hydromécaniques et de la centrale électrique », a-t-il laissé entendre. Aussi a-t-il relevé, « il y a un autre aspect que j'ai apprécié très positivement, c'est le déboisement qui était l'un de nos plus gros soucis ». Mais, à entendre M. Tiao, les travaux de déboisement sont à environ 50% d'exécution.
1500 hectares de terre seront aménagés
A l'occasion, il a souligné qu'un effort supplémentaire va être fait, afin que le déboisement total de la cuvette soit fini d'ici à la fin du premier trimestre de 2015. Car, il reste moins de 5 500 hectares sur plus de 12 000 à déboiser, a-t-il dit. En ce qui concerne le dédommagement des populations, M. Tiao a affirmé qu'il reste les habitants de deux villages à indemniser. A cet effet, il a indiqué que des instructions ont été données pour que cela soit fait avant la fin du mois de septembre. Par ailleurs, le Premier ministre a également souligné qu'il reste une partie importante du projet, notamment l'aménagement des 1500 hectares. « Rien n'avait été fait jusqu'à présent, mais aujourd'hui les choses commencent à bouger, puisque nous avons lancé un avis d'appel d'offres et on est en train de procéder au dépouillement afin de sélectionner l'entreprise qui va aménager ces 1500 hectares », a-t-il affirmé. Le locataire de la Primature nourrit l'espoir de lancer les travaux très prochainement. Pour sa part, le coordonnateur du PDIS, le colonel Tamoussi Bonzi, a fait savoir aux visiteurs du jour qu'il suit de près la fabrication et l'importation du matériel hydroélectrique. A cet effet, M. Bonzi a précisé qu'il a effectué une deuxième mission en France, courant avril, afin de s'imprégner du niveau d'avancement de la fabrication du matériel. Il a indiqué que 20% du matériel est déjà disponible sur place. Quant aux travaux de bétonnage du déversoir, le coordonnateur a expliqué qu'il n'y a pas de soucis majeurs à ce niveau. A l'occasion, il a également précisé que 900 mètres ont été réalisés en ce qui concerne le remblayage de la digue en rive gauche. Quant à la paroi moulée, elle sera terminée à la fin du mois en cours, a-t-il dit.
Boubié Gérard BAYALA
-------------------------------------------------------------------------------------------------------
Chantier du barrage comoé : La fin des travaux prévue pour novembre 2014
Le Premier ministre Beyon Luc Adolphe Tiao, a effectué le 15 mai 2014, une visite du chantier du barrage Comoé de Moussodougou, situé à une soixantaine de kilomètres au Nord-Ouest de Banfora. Dans l'ensemble, la qualité des travaux et le niveau d'exécution estimé à 40%, selon la Société générale des travaux du Maroc (SGTM), en charge du chantier, ont donné au Premier ministre des motifs de satisfaction.
Entouré des techniciens de barrage et de l'eau, le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, est allé constater, le jeudi 15 mai, l'état d'avancement des travaux de réhabilitation du barrage Comoé de Moussodougou. Arrivé sur le coup de 13 heures en provenance de Samendéni, il a été accueilli au pied de l'ouvrage par le Président-directeur général (PDG) de la Société générale des travaux du Maroc (SGTM), El Kabaj. La visite a débuté par la présentation générale du projet sur des affiches géantes. L'exposé fait par le PDG de la SGTM, a mis en relief les spécificités techniques du chantier. Il s'agit, selon lui, du diagnostic des infiltrations d'eau au niveau de la digue et le ciblage des zones d'intervention. Mais à ce jour, a noté El Kabaj, les travaux en cours concernent les postes de travail, à savoir le fonçage palplanche et les travaux d'injection. Les palplanches sont des sortes de lames en acier de longueur variante servant à poser un mur de 40 mètres en profondeur de la digue afin d'éviter l'infiltration des eaux. 75% des palplanches attendues qui représentent une part importante du montant du marché des travaux de sécurisation du barrage, ont été approvisionnés sur le chantier. Et environ 50% de la longueur des zones à traiter, soit 203 mètres sur un total de 392 mètres, a déjà fait l'objet d'un traitement par les palplanches. « C'est formidable », s'est exclamé le Premier ministre, en touchant une palplanche. Il s'est interrogé sur leur capacité à empêcher l'infiltration des eaux sous la digue. « On ne peut pas garantir à 100% qu'il n'y aura plus de fuite », a répondu El Kabaj avant d'être rassurant : « Ce qui est sûr, le barrage est sécurisé à 100% ». Et pour joindre l'acte à la parole, il a conduit la délégation sur des points d'injection de béton sur la digue du barrage. L'injection de béton exige des machines et une technique assez pointue et sert surtout à renforcer la digue dans ces deux extrémités. Un peu plus loin, on apercevait des palplanches en plein pose. « C'est une technologie inédite », a lancé le PDG de la SGTM à ses hôtes avant de les inviter à une démonstration d'introduction par battage de palplanches. Chaque coup du marteau de 20 tonnes, fait trembler le sol. De ce pas, la délégation est allée découvrir la centrale d'injection, la centrale à béton et le laboratoire du chantier. « L'essentiel est fait et si le rythme se poursuit, le délai sera respecté », a confié El Kabaj. Pour sa part, Luc Adolphe Tiao a soutenu qu'il repart « rassuré et satisfait ». Dans la foulée, il est revenu sur les graves menaces ayant pesé sur la digue de ce barrage dont les travaux de réhabilitation ont été lancés le 20 juillet 2013. La réunion de synthèse de la visite qui a suivi, a permis à l'entreprise et au bureau d'études, de proposer la date de fin novembre 2014 contre fin août pour la fin des travaux. Le PDG de la SGTM a indiqué qu'ils avaient sous-estimé les travaux et face aux difficultés, il fallait s'y adapter. Il a fait allusion à la dureté du sol pour l'implantation des palplanches et le nombre de tubes à manchettes qu'il a fallu augmenter de 6 000 à 20 000 pour l'injection.
Frédéric OUEDRAOGO
Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.