Le programme d’aménagement de 5 000 km de pistes rurales dont la première phase concerne 1374, 409 km, répartis sur les 13 régions, avait été lancé le 25 octobre dernier, par le président du Faso, Roch Marc Christian Kaboré. Etant une composante essentielle de l’axe 3 du Plan national de développement économique et social (PNDES) dont l’objet est la «dynamisation des secteurs porteurs pour l’économie et l’emploi», le Ministère des infrastructures a initié une tournée dans l’ensemble des régions, pour constater de visu l’évolution de ce vaste chantier. Le top de départ a été donné dans la province du Kourwéogo, dans la région du Plateau central. En effet, pour cette première visite sur le terrain, ce sont 3 lots de travaux : 19, 38 et 39, que le ministre Bougouma a visités. Il s’agit du premier lot qui concerne Boussé-Saow-Sandogo-Goupana, long de 33,335 km dont les travaux sont exécutés par l’entreprise ESSAF, qui est à un état d’avancement assez satisfaisant, et seulement quelques irrégularités à corriger. Le deuxième chantier visité prend en compte le tronçon Saow-Gasma-Goulmidou-Koui, long de 24,258 km, exécuté par l’entreprise Yelhy Technologie Africa. Le troisième est relatif à la route Toéghin-Boussé, longue de 29,1 km et sous la responsabilité de l’entreprise JOCER SA. «Nous venons effectivement, de visiter des chantiers réalisés par 3 entreprises différentes dans la province du Kourwéogo. Dans l’ensemble, les travaux se déroulent assez bien, avec au moins 2 tiers de satisfaction. Sur les 2 premiers chantiers, il y a un état d’avancement qui est relativement satisfaisant, sur le 1er chantier, l’ensemble des ouvrages est achevé. Mais sur le dernier chantier, nous avons remarqué un état d’avancement qui n’est pas très satisfaisant, surtout que nous sommes à la fin du mois de mars, il leur reste à peu près 2 mois, avant le début des premières pluies. Donc, nous insistons auprès de ces entreprises, pour que les travaux d’ouvrage soient accélérés», a lancé Eric Bougouma, à l’issue de sa visite. Selon lui, les travaux battent leur plein avec cependant, quelques pointes d’amélioration à exiger. Sans omettre de féliciter les entreprises qui sont à un taux d’exécution conforme au délai qui a été cautionné, il a salué également l’abnégation au travail des ouvriers rencontrés sur le terrain et aussi, celle des personnels techniques qui accompagnent les entreprises, les techniciens des directions régionales, des directions provinciales des infrastructures. Ces visites de chantiers se poursuivront dans les 13 régions, car d’ici à la fin de l’hivernage, 1 000 autres kilomètres de pistes rurales seront encore lancés. Le directeur régional des infrastructures du Plateau central, Dieudonné Konseibo, n’a pas manqué de remercier les autorités qui ont pris l’initiative de se déplacer pour venir voir le travail qu’il supervise, tous les jours. «Les entreprises rencontrent des problèmes d’eau, ils n’arrivent pas à trouver de l’eau dans la région pour exécuter les travaux. Il y a aussi cette poussière que vous avez eu à traverser et que la population est obligée de supporter au quotidien, cela s’explique aussi par le manque d’eau pour arroser les pistes. Le problème d’eau est fondamental, il n’y a pas de barrage, nous avons réalisé des forages pour les besoins d’eau des chantiers, mais ils sont en nombre insuffisant», explique-t-il, pour essayer de brosser un tant soit peu, les difficultés rencontrées par les entreprises dans la région.
Larissa KABORE