Les travaux de construction et de bitumage de la Route nationale n°10 (RN°10) Dédougou-Tougan ont été lancés, le 31 mai 2016, par le Premier ministre, Paul Kaba Thiéba. L’entreprise SOROUBAT a effectivement débuté les travaux le 1er septembre 2016 concrétisant un rêve précolonial de désenclaver une des principales zones de production du pays. Sur la route, les choses avancent relativement bien comme nous l’a confié Justin Razafindrakita, chef de mission de surveillance et du contrôle assuré par le groupement ACIT Géotechnique/ TR-Engineering. «Actuellement (NDRL à la date du 18 février 2017), nous avons fait 5 mois et demi de travail pour un taux d’avancement de 8%. Nous sommes au PK 15, soit environ sur 10 kilomètres de travaux en cours. Pour la chaussée, nous avons approvisionné la couche de fondation, du PK 5 à 13», a indiqué M. Razafindrakita en guise d’aperçu général des travaux. Le technicien a aussi fait état d’un « petit » retard de deux semaines sur les installations «qu’on peut rattraper facilement». A part cela, le chef de la mission de contrôle a assuré que «tout se déroule normalement jusque-là sans problème majeur». Le directeur régional des Infrastructures de la Boucle du Mouhoun, Benjamin Kambou est aussi convaincu que le retard de deux semaines dans le planning est bien «rattrapable». Selon lui, si l’entreprise a débuté les travaux hors de la ville de Dédougou, c’est pour laisser le temps nécessaire au déplacement des réseaux d’électricité, d’eau, de téléphone ainsi que les équipements des riverains qui ont occupé l’emprise de la voie. La réalisation des ouvrages d’art étant généralement la cause des retards de livraison des chantiers routiers, y a-t-il des mesures spéciales pour le pont de Douroula (75 mètres de long) sur le fleuve Mouhoun ?
2 mars 2017, démarrage des travaux de Didyr-Toma-Tougan
Le directeur régional pense que l’expertise de l’entreprise SOROUBAT en charge des travaux de la route et du pont permettra de livrer l’ouvrage d’art en même temps que la route.
En effet, c’est SOROUBAT qui a, précédemment, réalisé les deux grand ponts du fleuve Mouhoun sur la RN° 14 (Dédougou- Nouna-Djibasso-Frontière du Mali). Les mêmes assurances ont été données par le directeur des travaux de SOROUBAT, Aymen Selmi. Il précise que les travaux avancent sans souci particulier et que l’entreprise «a les moyens» pour livrer la route dans les délais, c’est-à-dire août 2018, au regard du planning qui nous a été communiqué. «Nous sommes à 93% de main d’œuvre issue des zones d’influence du projet. Ce nombre va s’accroître avec l’avancement des travaux», a déclaré Aymen Selmi, au sujet des perspectives d’emploi local. A ce sujet, le DR des infrastructures a réagi à propos des 400 jeunes recrutés dans la zone d’emprise du chantier pour assurer les travaux à haute intensité de main d’œuvre. En effet, certaines recrues voyant d’autres déjà engagées sur le chantier de la route ont manifesté leur impatience. Mais pour M. Kambou, «on ne pouvait pas employer tout de go les 400 jeunes tant que les travaux n‘ont pas atteint la vitesse de croisière.C’est ce que certains n’ont pas compris». Il assure que toutes les recrues seront toutes prises le moment venu.Si les travaux de Dédougou sont en cours, ce n’est pas le cas sur l’autre chantier-routier de la région, la route Didyr-Toma-Tougan. Et cela s’explique, selon le directeur régional des Infrastructures, Benjamin Kambou. «Il n’y a pas d’activités parce que le processus de sélection de la mission de contrôle était en cours. On connait maintenant cette mission de contrôle. Les travaux vont effectivement démarrer, le 2 mars à partir de Didyr», a détaillé M. Kambou.
Mahamadi TIEGNA
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