Soixante ménages viennent de bénéficier de logements sociaux à la cité Djiguiya au secteur 18 dans l'arrondissement 6 de Bobo-Dioulasso. C'est le fruit d'un Partenariat public privé (PPP) qui a permis à un promoteur immobilier privé d'accompagner l'Etat dans la production de logements décents au profit des populations. En 2010, cent logements sociaux et économiques ont été construits à Bobo-Dioulasso par le ministère de l'Habitat et de l'Urbanisme à travers le Centre de gestion des cités (CEGECI), et c'est en 2013 que le PPP verra le jour pour la première fois à Sya par la construction de logements sociaux. Immense était la joie pour les familles bénéficiaires et pour leur représentant, Alassane Guira, « c'est la consécration d'un rêve de longue date ». C'est un investissement de plus de 400 millions de nos francs avec des villas de type F3 (1 salon +2 chambres + cuisine + des toilettes interne et externe) d'une valeur de 7 millions 500 mille chacune et dont la durée de paiement varie de 15 à 20 ans. Elles sont bâties sur des superficies variant autour de 300 m2 pour la majorité. Le promoteur n'est pas à sa première réalisation. Boubacar Barro puisque c'est de lui qu'il s'agit a été félicité par le ministre de tutelle, Réné Bagoro pour ses qualités d'entrepreneur et pour son engagement patriotique à accompagner l'Etat dans sa politique de construction des logements décents et accessibles à tous. C'est dans cette dynamique que l'entreprise Barro a été encore sollicitée pour un autre projet de construction de 171 logements qui devra incessamment démarrer. Car on estime le besoin annuel pour la ville de Bobo-Dioulasso à 6 000 unités de logements. Nonobstant cette fierté des bénéficiaires de dormir sous leurs propres toits, par la voix de leur représentant, les bénéficiaires ont dressé un chapelet de préoccupations dont la réduction du coût des branchements électriques (la moitié de la cité est dans la l'obscurité totale avec tous les dangers que cela peut engendrer), la question de l'eau potable avec l'accès facile des branchements au réseau ONEA et aussi faciliter l'accès à la cité par l'aménagement des voies et la construction des canaux de drainage des eaux de pluies. A toutes ces difficultés énumérées, le ministre Bagoro n'est resté insensible et il répond en ces termes : « Je n'ai pas les talents de démagogue. Les moyens de l'Etat sont limités et les priorités nombreuses. Nous ne pourrons pas tout réaliser tout de suite. Mais vous pouvez compter sur notre engagement ferme à faire de notre mieux pour trouver des solutions durables aux préoccupations les plus urgentes ». Mais d'ores et déjà, le ministre a rassuré que la question de l'extension du réseau d'eau potable est un acquis avec l'office national de l'eau et de l'assainissement (ONEA). Aussi, Réné Bagoro nourrit l'espoir après examen des différentes doléances de pouvoir leur apporter une suite favorable aux autres préoccupations.
Kofila TRAORE
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