Aux abords des grandes voies, des tableaux sur lesquels on peut lire : villas à louer, duplex, chambre salon, deux chambres salon, parcelles en vente... Les auteurs de ces écrits que l'on appelle couramment "démarcheurs" servent de lien entre le propriétaire et l'éventuel locataire. Ce courtier meuble ses journées à la recherche de renseignements sur « la marchandise disponible », le prix du loyer et à informer le client. Mais le comble, c'est que les démarcheurs font monter les enchères qui deviennt de plus en plus insupportables. En effet, en plus des 2000 F CFA de carburant qu'ils prennent pour soi-disant indiquer le local, ils réclament aussi la moitié du premier versement. Par exemple, si la location coûte 20 000 F CFA, le démarcheur, lui, retient 10 000 F CFA. Et lorsque l'on fait la sommation, le client se retrouve à payer au bailleur, 72 000 F CFA (caution, 1 mois de loyer). Et là n'est pas le problème ! Ils gonflent souvent le prix des loyers en fonction de la profession ou de l'allure de certains clients, et retirent chaque mois, le surplus avec le vrai propriétaire. Il arrive que le vrai bailleur soit dans l'embarras quant à certaines propositions d'augmentations anarchiques du loyer et passe aux aveux. « Le démarcheur m'a dit de dire 25 000 F CFA ». A qui appartient la maison alors ? En tous les cas, cette situation ne profite qu'au démarcheur. Toutefois, pareille atmosphère contribue à rendre le coût de la vie à Ouagadougou très élevé. La situation interpelle l'Etat pour qu'une solution soit trouvée au plus vite afin de régulariser les prix des loyers dans la capitale burkinabè.