De l'avis de Yacouba Barry, la question de bidonville interpelle le gouvernement en premier lieu, mais implique tout autant les autorités décentralisées, la société civile et toute la population.
« Les réponses aux problèmes des zones non-loties doivent être envisagées dans un élan collectif impliquant aussi bien l'Etat central, les collectivités locales, la société civile et les populations », a-t-il souligné.
A entendre le ministre, les bidonvilles constituent sans aucun doute le problème numéro un de l'habitat dans le monde.
«Il nous semble donc essentiel pour l'organisme en charge des établissements humains d'accorder une importance aux préoccupations dans les bidonvilles, ces quartiers « pauvres » bien trop souvent de cacher», a reconnu M Barry.
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Expliquant les causes de cette situation, il soutient que « les quartiers sont dus à une croissance naturelle mélangé à un taux de mortalité en baisse, engendrant une forte augmentation démographique ».
A cela s'ajoute, selon lui, un fort exode des populations rurales vers les villes. Les métiers informels s'y développent aussi créant une véritable ville dans la ville.
La croissance urbaine mondiale est concentrée à 95 % dans les pays en voie de développement : 5 millions de nouveaux habitants viennent s'installer chaque mois dans les villes.
On constate que depuis quelques décennies, une croissance sans précédent s'opère dans les grandes villes du monde entier.
Depuis 1986, l'ONU interpelle, chaque premier lundi du mois d'octobre, à travers la Journée mondiale de l'habitat, la conscience collective à une réflexion poussée sur l'état de nos villes et le droit fondamental de chaque citoyen à accéder à un logement décent.