EBOMAF en Côte d’Ivoire: 136 km de travaux pour 83 milliards F CFA

| 17.08.2015
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EBOMAF en Côte d’Ivoire: 136 km de travaux pour 83 milliards F CFA
© © DR / EBOMAF
EBOMAF en Côte d’Ivoire: 136 km de travaux pour 83 milliards F CFA
Entreprise Bonkoungou Mahamadou & Fils (EBOMAF) a effectué de la plus belle manière, mardi 11 août dernier, son entrée dans les grands travaux ivoiriens par un important contrat d’aménagement et le bitumage de 136 km de routes pour un montant global de 83 milliards F CFA. Le lancement de son premier marché en Côte d’Ivoire vient confirmer son dynamisme dans le secteur du BTP en Afrique de l’Ouest.


Les régions du Poro et du Tcholgo ne sont pas en reste de l’élan de modernisation du réseau routier ivoirien imprimé depuis 2010 par le Président Alassane Ouattara. Leurs chefs-lieux respectifs, Korhogo et Ferkessédougou, ont successivement vibré, mardi 11 août 2015, au rythme d’une «Côte d’Ivoire en chantier». Cette nouvelle page des infrastructures routières dans le Nord du pays va être écrite par l’un des leaders ouest-africains des travaux publics : Entreprise Bonkoungou Mahamadou & Fils (EBOMAF). Après le Burkina Faso, le Togo, le Bénin et la Guinée Conakry, la Côte d’Ivoire a misé sur son expertise pour la construction de cent trente-six kilomètres de routes. «Ce projet participe d’une volonté de créer des pôles régionaux de croissance à Korhogo et à Ferkessédougou. C’est une infrastructure de qualité qui a été confiée à une grande entreprise de référence. Nous ne doutons pas un seul instant que EBOMAF va écrire ses lettres de noblesse dans le BTP ivoirien à partir de l’exécution de ce chantier », a justifié Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques.

Le projet, Accès Aéroport de Korhogo et Ferkessédougou-Nassian-Kong, nécessite quatre-vingt-trois milliards F CFA. Il s’exécute concomitamment sur deux fronts. Le premier porte sur l’aménagement et le bitumage de la route Stade-Aéroport Karakoro (Korhogo) d’une longueur de quinze Km pour un montant de six milliards F CFA sur une durée de douze mois. Le second concerne l’aménagement et le bitumage de la route Ferkessédougou-Niassan-Kong pour une longueur de 121 Km pour soixante-dix-sept (77) milliards F CFA sur un délai de trente-six mois. Sous le contrôle du Bureau national d’études techniques et de développement (BNETD), les pistes actuelles, Stade-Aéroport Karakoro (Korhogo) et Ferkessédougou-Nassian-Kong, vont être, respectivement transformées, dans douze et trente-six mois, en des routes modernes aux normes internationales. Elles auront les caractéristiques techniques suivantes : chaussée: 2X1 voie de 7 m, soit 2X3,50 m, accotement: 1,50 m en rase campagne et 2,50 en traversée d’agglomération, couche de forme: 30 cm de graveleux naturel, couche de fondation: 20 cm de graveleux, couche de base: 18 cm de grave bitume (GB), revêtement: 5 cm de béton bitumineux (BB).

Une entreprise partenaire idéale pour les Etats

«Le projet Ferkessédougou-Niassan-Kong permettra d’amorcer une liaison viable entre le Nord-Est et le reste de la région Nord de la Côte d’Ivoire. La route Ferké-Nassian est un maillon de la route d’intérêt communautaire CU 18 de l’espace UEMOA et aussi une route communautaire pour l’espace CEDEAO», a expliqué, Abou Touré, Directeur général adjoint de l’Agence de gestion des routes (AGEROUTE). La modernisation du tronçon Stade-Aéroport Karakoro (Korhogo) permettra aux passagers de Air Côte d’Ivoire de rallier aisément le chef-lieu du Poro. A cause de la défectuosité de la voie, il faut plus de trente minutes pour parcourir le trajet de 15 km alors que Korhogo est à moins d’une heure de vol d’oiseau d’Abidjan. En plus du désenclavement des deux régions concernées, le projet comporte aussi un programme d’aménagement visant la maîtrise de l’eau pour l’agriculture et l’élevage.

Le premier contrat de EBOMAF en Côte d’Ivoire s’appuie sur un partenariat public-privé. Le financement est assuré par l’Etat ivoirien et un montage financier impliquant un consortium de banques dirigé par Société générale Burkina Faso (SGBF) et l’entreprise adjudicatrice. Les autorités ivoiriennes ont loué cette innovation dans la mobilisation des ressources financières du projet. Le volume et la qualité des travaux déjà réalisés ailleurs les ont aussi convaincues. EBOMAF conduit actuellement plus d’une douzaine de projets d’envergure en Afrique de l’Ouest. Le Président-directeur général, Mahamadou Bonkoungou, tient à s’imposer comme l’un des partenaires majeurs de «l’émergence à l’horizon 2020» promise par Alassane Dramane Ouattara. Les sites des travaux enregistrent déjà un impressionnant déploiement de personnel et de matériel. «Nous allons tenir ce nouveau pari», a-t-il soutenu.

Le projet routier dans le Poro et le Tcholgo s’inscrit dans le renforcement de l’intégration avec le Burkina Faso, le Mali, le Ghana et la Guinée Conakry. «La route est synonyme de richesses partagées. Aucune région ne sera en marge de ce progrès. Pour le présent projet, nous nous sommes appuyés sur une expertise avérée et reconnue dans notre sous-région. Avec ce que nous constatons déjà sur le plan des ressources humaines et des engins, nous sommes tentés de dire que y a pas match ! Nous allons veiller à ce que l’infrastructure soit réalisée dans les délais et dans les règles de l’art», a soutenu, Daniel Kablan Duncan, Premier ministre, ministre de l’Economie, des Finances et du Budget.

Les cérémonies marquant de top de départ du projet ont donné lieu à des moments d’intenses communions. Les habitants du pays senoufo voient en ces lancements l’aboutissement d’un vœu tant espéré. Par la voix de Amadou Gbon Coulibaly, député-maire de Korhogo, par ailleurs Secrétaire général de la Présidence et de celle de Alain Hyacinthe Blidia Ouattara, maire de Ferkessédougou, les actions de l’Etat dans les deux régions ont été saluées à leur juste valeur par les populations bénéficiaires.

Sidibé PAGBELEGUEM
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Regards croisés sur un partenariat gagnant-gagnant

Daniel Kablan Duncan, Premier ministre, Ministre de l’Economie, des Finances et du Budget :

«Le projet devrait s’achever dans 36 mois. C’est le lieu de rappeler le rôle capital que doit jouer EBOMAF. Les engins et le personnel déjà à l’œuvre rassurent. Les élus et les responsables administratifs, chacun en ce qui le concerne, doivent s’investir pour le respect des délais des travaux qui ne peuvent pas être dépassés. Si l’entreprise les termine en 24 mois ou 30 mois, ce sera à son honneur. Nous voudrions demander surtout au PDG de EBOMAF de mettre, dans la mesure du possible, l’accent, sur le recrutement de la main- d’œuvre locale. Cela est important parce que les jeunes l’ont inscrit dans leur sollicitation. (...). Au-delà de l’entreprise adjudicatrice des travaux, il y a la volonté du chef de l’Etat de désenclaver toutes les régions du pays. Nous œuvrons en sorte que tous les chefs-lieux de région et de département soient accessibles par le bitume. Notre pays compte 85 000 km de routes dont seuls 6 500 sont bitumés. Le président de la République a instruit le gouvernement de se pencher particulièrement sur le volet de développement des infrastructures routières sur tout le territoire national».

Mahamadou Bonkoungou, PDG de EBOMAF :

«Nous sommes animé d’une réelle satisfaction du fait que les autorités ivoiriennes ont porté leur confiance sur notre entreprise en lui attribuant de travaux si importants. Notre ambition va consister d’abord à relever le défi que l’autorité ivoirienne nous a lancé c’est-à-dire bien faire et vite faire pour espérer bénéficier d’autres projets routiers. notre détermination serait de prouver aux autorités ivoiriennes nos capacités à exécuter le projet en respectant la qualité et les délais requis. Nous accueillons l’instruction du Premier ministre de recruter la main-d’œuvre locale autant que possible comme un ordre qui sera respecté. La valeur du matériel déployé ici dépasse la valeur du marché à exécuter. Parce que nous envisageons de nous installer dans ce pays pour conquérir d’autres marchés. Nous disposons de réelles capacités. Sur les gilets de chantiers, vous pourrez lire «EBOMAF Tecno-Firmes». «Tecno-Firmes » c’est le nom de notre société à Madrid en Espagne. Nous avons donc les moyens humains, matériels et financiers pour exécuter convenablement des projets plus importants que celui-là. Par la volonté de Dieu, le rendez-vous des 36 mois va être respecté».

Patrick Achi, ministre des Infrastructures économiques :

«Les infrastructures lancées dans les régions du Poro et du Tcholgo seront naturellement de qualité. Car nous avons pris le soin de confier les travaux à une entreprise de qualité. Le projet est financé sur le budget de l’Etat et sur un montage financier dans lequel EBOMAF a pris une part majeure. C’est l’occasion pour l’en remercier. Il n’y a aucun doute que le projet sera bien exécuté dans les délais. Après avoir constaté les performances dont l’entreprise adjudicatrice fait déjà montre, nous sommes convaincus que le PDG d’EBOMAF tient à écrire, à partir de ce projet, les premières lettres de noblesse de son entreprise dans notre pays. Nous le félicitons pour avoir déjà mobilisé largement les équipements et les ressources humaines nécessaires. Cet atout est un facteur déterminant pour la bonne suite des travaux. Cela n’est pas toujours évident sur de nombreux chantiers. Monsieur le PDG, merci de montrer le bel exemple».

Propos recueillis par Sidibé PAGBELEGUEM

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