Construction de l'échangeur du Nord : 37% d’exécution, après 14 mois de travaux

| 31.01.2017
Réagir
Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© DR / Autre Presse
Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
Le ministre en charge des infrastructures a visité, hier lundi 30 janvier 2017, à Ouagadougou, les travaux de construction de l’échangeur du Nord, exécutés par l’entreprise SOGEA-SATOM. Il en ressort que les travaux avancent bien et sont actuellement, à 37%, une année après le démarrage.

Le plus grand échangeur de Ouagadougou en construction est à 37% d’exécution, 14 mois après le démarrage des travaux. L’information a été donnée, hier lundi 30 janvier 2017, par l’entreprise en charge de la réalisation de l’infrastructure. C’était à l’issue d’une visite des premiers responsables du Ministère burkinabè en charge des infrastructures. La visite a été organisée par l’entreprise SOGEA-SATOM, en charge d’exécuter les travaux de construction, en collaboration avec l’Agence d’étude, d’ingénierie et de maîtrise d’œuvre (AGEIM). «Nous sommes actuellement à 39% du délai et à un taux d’exécution des travaux de 37%. Et ce, après seulement 14 mois de travaux, alors qu’il nous reste encore 24 mois», a déclaré Tiraogo Hervé Ouédraogo, ingénieur des travaux publics, par ailleurs, Directeur général (DG) de AGEIM Ingénieurs conseils, à l’issue de la visite.

A entendre M. Ouédraogo, l’entreprise pourrait achever les travaux avant la date initialement prévue pour la fin. Il a expliqué que l’entreprise devrait mettre en place à peu près 35 000 m3 de béton dont les 2/3, soit 22 500 m3, ont été déjà exécutés. «Nous avons aussi à mettre en place 80 000 m3 de remblai dont 20 000, soit environ 20%, sont déjà mis en place», a souligné le DG de AGEIM, avant d’ajouter qu’il s’agit des travaux les plus pénibles du chantier par lesquels l’entreprise a commencé.

Tiraogo Hervé Ouédraogo a rappelé que l’infrastructure va impliquer la construction de dix ponts. «A l’heure actuelle, deux des dix ponts sont achevés à 100%, deux autres sont terminés à 98%, tandis qu’un est avancé à 40% et un autre encore, à 30%», a détaillé l’ingénieur des travaux publics, confiant qu’il reste encore deux ponts dont les travaux n’ont pas encore commencé. M. Ouédraogo a reconnu qu’il y a beaucoup de défis techniques et des surprises que l’entreprise parvient à «bien gérer», tant bien que mal. Il a relevé que l’un des grands problèmes demeure l’acceptabilité sociale du projet concernant la gestion du trafic. «Nous essayons de faire du mieux que nous pouvons, sachant que les voies de déviation ne sont pas suffisantes, pour évacuer le trafic», a-t-il indiqué, avant de plaider pour l’indulgence des usagers et des riverains.

Miser sur la communication

De leur côté, les premiers responsables du Ministère en charge des infrastructures se sont dit satisfaits de l’avancement des travaux. «Ce que nous avons vu aujourd’hui, nous satisfaits. Avant la finition à proprement parler, nous constatons déjà que l’ouvrage est de belle facture», a laissé entendre le secrétaire général du ministère, Ousmane Yentema Yonli, à la fin de la visite. Il a encouragé l’entreprise à garder la rigueur qu’il faut dans la tenue de la suite des travaux. Et d’assurer que l’administration a pris toutes les dispositions, pour que les délais soient respectés. «Nous essayons de faire en sorte que l’on gagne du temps par rapport au chronogramme fixé, afin de soulager les riverains et les usagers de cette route», a affirmé M. Yonli.

Quant aux Personnes affectées par le projet (PAP) qui contestent le montant d’indemnisation qu’elles jugent insignifiant, les autorités du ministère disent vouloir miser sur la communication, pour faire comprendre à ces populations le bien-fondé du projet.

Le ministre des infrastructures, Eric Bougouma, qui a suivi une partie de la visite, avant de se retirer pour «une urgence», avait avancé que les populations concernées doivent accepter de se faire recenser. «La deuxième étape est que nous allons voir au niveau de l’enveloppe globale du projet, en concertation avec la commune de Ouagadougou et avec le Ministère chargé de l’administration territoriale quelles sont les meilleures réponses qu’il convient d’apporter à ce goulot d’étranglement», a estimé le ministre.

Les travaux de construction de l’échangeur du Nord de la ville de Ouagadougou, prévus pour durer 38 mois, ont commencé depuis le 26 novembre 2015. C’est un grand projet d’aménagement de plusieurs échangeurs, jamais réalisé au Burkina Faso. Son coût est évalué à 70 milliards de FCFA. Le financement est assuré par le budget de l’Etat burkinabè, à travers un partenariat public-privé avec le groupe Bank of Africa. Les travaux de l’infrastructure sont exécutés par l’entreprise SOGEA-SATOM, pour le compte du gouvernement burkinabè .

Alexandre TRAORE

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité