Pour l'heure ce n'est qu'un vaste espace de 62 ha constellé de quelques bâtiments en construction. Mais dans quelques mois, une citée entière devrait sortir de terre, là sur ce terrain situé à proximité du quartier huppé de Ouaga 2000, sur la route de Saponé. Pour cette première phase, la cité «les dauphins» de BTM Immo comprendra 100 villas. Ce sont des habitations de type F4, bâties sur des terrains de 350 à 400 m², mais aussi des duplex pour ceux qui ont un peu plus de moyens. Toutes ces villas seront raccordées aux services de l'eau, de l'électricité et du téléphone. Et pour en rajouter au confort des résidents, le projet prévoie des voies bitumées de 12 à 30 mètres de large, et même des canalisations pour évacuer les eaux pluviales.
Une ville dans la ville
Tous les équipements communautaires nécessaires à une vie convenable y seront: magasins commerciaux, établissements d'enseignement de tous les niveaux, crèches pour enfants, pharmacie, boulangerie, postes de santé et de sécurité, équipements pour le sport et les loisirs, etc. «Pour résumer, je dirai que c'est une ville dans la ville», avance Linda Kaboré, la directrice générale adjointe de BTM Immo, promotrice du projet. «Il y aura un peu de tout pour que nos acquéreurs aient un peu de tout à proximité», ajoute t-elle.
D'après BTM Immo, le souscripteur entrera en possession d'une villa complètement finie, confortable et prête à être habitée. «Toutes nos villas sont livrées semi-équipées. Vous n'avez qu'à amener votre lit et vos valises. Le plus bas standing que nous avons, ce sont les F4, qui sont livrées avec deux climatiseurs et des brasseurs d'air. A ce prix là quand même, l'acquéreur mérite d'avoir un certain confort», affirme Linda Kaboré.
Partenaire de choix
Pour réaliser ce projet, la société immobilière bénéficie d'un solide coup de main: celui de la Bank Of Africa. Si la banque a «choisi d'accompagner cette belle initiative de BTM dans la construction de l'habitat, c'est parce que l'une de nos missions c'est d'accompagner nos clients et le public en général dans la prise en compte de leurs besoins fondamentaux. Or, se loger fait partie des besoins fondamentaux de l'homme», explique Sébastien Toni, directeur général de la BOA/Burkina Faso.
A l'en croire, les deux sociétés –BTM Immo et BOA- vont mettre leurs expériences respectives au service des demandeurs de logements. «Nous appartenons à un groupe bancaire dont la maison mère est la BNCE, la Banque marocaine de commerce extérieur, qui a une longue tradition dans le financement de l'habitat au Maroc», fait remarquer le DG de la BOA. Et il ajoute: «Nous avons hérité de cette expérience de la BNCE que nous devons dupliquer au sein des pays d'implantation de la BOA, pour promouvoir la politique nationale de l'habitat aux côtés des politiques nationales menées par les autorités».
Un besoin de 18 000 logements par an
Les coûts des maisons varient de 33, 5 millions de F CFA pour la F4, à 345 millions de F CFA pour le duplex grand standing de 1 000 m2. Des tarifs pouvant paraitre élevés aux yeux de nombreux Burkinabè. Les deux partenaires ont pensé à ceux qui ne pouvaient pas acheter au comptant. «Nous avons mis en place un mécanisme de financement très souple qui permet à nos clients, chacun en fonction de sa bourse, de pouvoir donc bénéficier d'un financement afin d'acquérir un logement. Les tranches de paiement peuvent s'étaler jusqu'à 20 ans», répond M. Toni.
Témoin privilégié de l'évènement, le ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Yacouba Barry, a fait remarquer que le besoin des Burkinabè étant estimé à environ 18 000 logements par an, l'Etat à lui seul ne peut y répondre. «Je reste convaincu qu'une telle initiative, si elle perdure dans le temps, contribuera à accroitre l'offre de logements pour toutes les catégories sociales au Burkina Faso», a-t-il dit.