A Tenkodogo, une mission de contrôle conduite par le directeur général du contrôle et des opérations d'aménagements Karim ILBOUDO a fait le tour de 3 chantiers au secteur N°1 et N°6 en compagnie du haut-commissaire du Boulgou.
Au quartier Koala Gomiss au secteur 1, l'équipe a fait le constat de l'occupation d'une réserve administrative pour la construction d'un lieu de culte. Un chantier qui s'exécute sans la moindre autorisation ni de permis de construire.
Séance tenante, la mission de contrôle a sommé les responsables du chantier de se mettre en règle vis-à-vis de la loi. Mais en attendant, un écriteau rouge laissé au passage sur l'édifice indique que le chantier est à l'arrêt.
La 2e étape de la tournée s'est poursuivie au secteur 6 et a concerné un immeuble R+2 en construction au lieu de R+1 contenu dans le dossier du chantier. Pire, la parcelle initialement destinée à l'usage d'habitation a été détournée pour un usage commercial. M. ILBOUDO a exhorté donc le promoteur à se conformer le plus rapidement possible à la législation sous peine de sanctions.
Sur le 3e chantier, le promoteur a fourni les documents requis et les différentes études de sols y afférentes.
Aux responsables des 3 chantiers visités, la délégation a remis une convocation pour une séance d'entrevue à la mairie.
Un permis de construire pour un ''entrer-coucher''
Faisant le point de ces visites, le directeur général note que « les promoteurs ont reconnu que la situation présente n'est pas favorable à la poursuite des travaux ».
Pourtant, les textes en la matière existent.
« La loi précise que quiconque entreprend une construction sans autorisation préalable est passible d'une amende de 200 mille à 2 millions de F CFA voire une peine d'emprisonnement pouvant aller jusqu'à 6 mois. Mais, nous sommes à une étape de sensibilisation » a fait savoir le directeur général.
Selon les dispositions de la loi portant code de l'urbanisme et de la construction « les constructions en zone aménagée (urbaine et rurale) doivent faire l'objet de l'obtention préalable d'un permis de conduire ».
Des dispositions qui concernent aussi bien les travaux de réaménagement de bâtiment conduisant à changer leur destination d'origine, à modifier son aspect extérieur ou à ajouter des niveaux supplémentaires.
Il faut noter que cette campagne concerne aussi bien les constructions en cours, celles inachevées et les modifications importantes de constructions privées, de l'Etat et des collectivités territoriales.
Pour le Haut-commissaire du Boulgou, Kouilga Albert ZONGO, « nous avons fait un tour sur 3 chantiers dont la plupart des promoteurs ignore les textes en la matière. Je voudrais inviter toute personne propriétaire d'une maison, d'un bâtiment à en faire un lieu sécurisé pour lui-même, sa famille et pour les personnes et leurs biens ».
La loi fait obligation à tout promoteur immobilier de disposer d'un permis de construire de catégorie A pour la construction d'une maison d'une pièce communément appelée ''entrer-coucher'' dont la superficie totale de plancher hors œuvre n'excède pas 150 m2.
L'opération lancée mardi à Tenkodogo va se dérouler dans les 13 chefs lieux de régions selon le département en charge de l'Habitat et de l'Urbanisme.
Harouna MARE