Les Echos du Faso: Les travaux ont commencé à quelle date?
B O: Les travaux de construction et de butinage des rues de Nelson MANDELA et Ouezzin COULIBALY ont démarré officiellement le 18 juin 2015. Le lancement a eu lieu depuis longtemps, mais nous avons d’abord eu des problèmes avec la première entreprise. Il s’agit de l’entreprise Futuris qui avait été retenue et installée. Mais malheureusement l’entreprise a eu des problèmes et à la fin elle a été défaillante. Donc, nous avons été obligés de résilier le contrat avec cette entreprise et puis maintenant procéder à son remplacement par la deuxième entreprise qui suivait en terme d’ordre de classement au niveau des dépouillements. Voilà pourquoi les travaux, à un moment donné, étaient suspendus. Officiellement, la nouvelle entreprise a repris les travaux depuis le 18 juin 2015 par une note de service.
Vous parlez de défaillance de la première entreprise. Une défaillance de quel ordre?
Je ne peux pas vous dire avec précision à quel niveau est issue la défaillance. Nous avons donné un ordre de service pour que les travaux démarrent. Malheureusement, au bout d’un certain temps, l’entreprise n’était pas sur le terrain, il n’y avait pas matériel, ni de personnel. Ceux qui étaient là sont de petites équipes de topo. Manifestement, il y avait un problème. C’était un groupement d’entreprises. Mais apparemment, ce que nous pensons, il doit avoir eu un problème de moyens. Si on dit moyens, c’est au niveau de l’organisation, du matériel. Vous n’ignorez pas que des travaux du genre impliquent beaucoup de moyens surtout, chose que nous n’avons pas vu avec la première entreprise défaillante. Au bout d’un certain temps sur le terrain, il n’y avait pas de travail ni rien. Donc, nous n’avons le choix que de procéder au remplacement de ladite entreprise défaillante. Nous savons seulement qu’elle était défaillante.
Avec la deuxième entreprise, quel est le niveau des travaux?
C’est vrai que les travaux ont démarré le 18 juin 2015. Sur le terrain, vous voyez que ça bouge. Elle a procédé à quelques travaux de terrassement des travaux préparatoires. Mais au rythme d’aujourd’hui, le taux d’exécution n’est pas satisfaisant. C’est vrai que l’entreprise, à un moment donné, a fait face à la saison pluvieuse. Et malgré cette période pluvieuse, nous savons qu’il y a des tâches que l’entreprise peut exécuter. Donc, il y a un ralentissement par rapport aux travaux et au planning, et par rapport à ce que nous attendions. Il y a eu un ralentissement, mais ce n’est pas le seul facteur. Il faut reconnaître aussi que l’entreprise a eu un problème d’organisation. Mais notre rôle c’est de les emmener à voir certains aspects de leurs travaux.
Est-ce que vous accompagnez l’entreprise à votre niveau?
Bien sûr ! Au niveau régional, nous sommes impliqués dans le contrôle. Il y a notre direction générale des routes qui vient en appui. Il y a une cellule de contrôle dans laquelle nous sommes représentés. Dans la même cellule, il y a la direction générale des routes, il y a même le service technique de la mairie qui est représenté dans cette mission de contrôle.
Quel délai d’exécution des travaux avez-vous donné à l’entreprise?
L’entreprise a un délai de cinq mois à partir de la date du démarrage. Mais si j’ai un commentaire à faire, au rythme où vont les travaux, s’il n’y a pas de dispositions qui sont prises, on risque de mordre dans le délai. Je veux dire que si l’entreprise ne multiplie pas les équipes, on risque fort d’avoir un petit décollage par rapport au délai.
Vous, en tant que Directeur régional des infrastructures, qu’allez-vous dire à l’entreprise pour que le délai respecté?
Ce que nous pouvons dire à l’entreprise, quand un retard est constaté, c’est de multiplier les équipes pour rattraper le retard. Et de revoir les plannings des parties où il y a du retard et surtout maintenir le cap. Si l’entreprise n’a pas fini les travaux dans le délai, on peut lui octroyer, en fonction des jours non travaillés compte tenu de la saison des pluies, un petit délai supplémentaire. Ce que je peux dire aussi de l’entreprise, c’est le côté matériel. Nous avons vu que le matériel mis en place pour le travail n’est pas suffisant. Ça fait l’objet de rappel chaque fois lors de nos réunions. L’entreprise en est consciente. Donc l’entreprise a intérêt à respecter le délai non seulement pour éviter les pénalités, mais aussi ne pas ternir son image et surtout satisfaire la population qui a fort longtemps attendu le bitumage de ces rues. C’est une entreprise qui a eu à faire des travaux du genre à Ouagadougou et ailleurs.
Revenons sur le matériel. Qu’est-ce que vous leur reprochez?
En matière de travaux publics, quand vous avez des engins qui ne peuvent pas travailler pendant un mois voire une semaine sans panne, il y a un problème. Le matériel que l’entreprise a mis en œuvre n’est pas de notre satisfaction. Il faut plutôt du matériel de qualité et en quantité. Manifestement, il y a un problème au niveau du matériel.
N’est-ce pas le même problème de matériel que la première entreprise a rencontré?
Non c’est différent. Si vous partez sur l’avenue Nelson MANDELA, ils ont nettoyé pratiquement la plate-forme, ils ont fini la couche de forme, ils ont fini la couche de fondation, ils ont fait des caniveaux au niveau de Ouezzin COULIBALY, ils ont décapé. Ce sont des travaux quand même qui ont été réalisés. Même s’il faut noter que le taux d’exécution de la nouvelle entreprise n’est pas de notre satisfaction. On ne peut pas dire qu’ils n’ont pas fait quelque chose par rapport à la première entreprise qui n’a même pas décapé un mètre de revêtement. On ne peut pas le comparer. Mais il reste que la deuxième entreprise est en train d’accuser un retard. Les gens ont tendance à se focaliser sur l’avenue Nelson MANDELA. Alors que c’est la même entreprise qui construit les deux avenues Nelson MANDELA et Ouezzin COULIBALY. C’est le même marché. Donc, à terme, on doit nous livrer les deux rues au même moment.
Quel est le coût de la construction des deux rues?
Il y a d’abord le coût des travaux qui s’élève à deux milliard 232 millions. Et le marché du bureau d’études qui doit nous accompagner dans le cadre de la mise en œuvre de ces travaux revient à 279 millions 841 mille FCFA. Ça, c’est le marché de contrôle.
Quelle pénalité encourt l’entreprise en cas de non-respect du délai d’exécution?
L’entreprise, pour chaque jour de retard, doit payer un montant égal au coût de son marché divisé par 2000 ou 2500. Donc, si vous calculez, vous voyez combien ça fait parce que ce n’est pas petit. C’est-à-dire que si à l’issue de notre délai officiel contractuel avec les aménagements, c’est-à-dire avec les jours de pluie que nous allons décompter, si malgré tout il y a un retard, chaque jour, l’entreprise à une pénalité à payer. Elle en est consciente.
Quelle est la longueur de chaque avenue et le type de goudron pour chaque avenue?
L’avenue Nelson MANDELA, qui a une longueur de 2 Km 140 m, reçoit le goudron appelé enduit superficiel et l’avenue Ouezzin COULIBALY du béton bitumeux sur une longueur 800 m.
Avez-vous quelle chose à ajouter?
Je vais rassurer les uns et les autres que nous assurons notre partition au niveau de l’administration pour que l’entreprise nous livre à la fin des travaux une œuvre de qualité.
Félix G. OUEDRAOGO
Correspondant à Bobo-Dioulasso