Bitumage de rues à Bobo-Dioulasso : la réalité à l’image de celui qui avance vers l’horizon

| 17.04.2015
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Bitumage de rues à Bobo-Dioulasso : la réalité à l’image de celui qui avance vers l’horizon
© DR / Autre Presse
Bitumage de rues à Bobo-Dioulasso : la réalité à l’image de celui qui avance vers l’horizon
S'il y a une promesse non-tenue de Ouagadougou qui a déçu Bobo-Dioulasso, c'est bien celle relative au bitumage de l'avenue Nelson Mandela. Depuis le lancement des travaux de bitumage de cette avenue en février 2014 par le gouvernement déchu, les Bobolais réalisent progressivement que, Ouagadougou ne fait pas de l'état de cette route une préoccupation de première ligne. Et la sortie du gouvernement de la transition en février dernier confirme le doute sur Bobo.


Le bitumage de l'avenue Nelson Mandela est une préoccupation première qui demeure sans solution pour Bobo-Dioulasso. Pendant au moins une décennie, les populations locales ont scruté l'horizon avec l'espoir de voir enfin démarrer les travaux sur cette route si capitale pour la ville. Compte tenu de sa localisation, elle pourrait augmenter le trafic interurbain de la cité. Les résidents des secteurs 15, 14, 24, 25, 32, 33, 17... ne diront certainement pas le contraire. En février 2014, quand Luc Adolphe Tiao et Soungalo Ouattara, respectivement Premier ministre et président de l'Assemblée nationale de l'époque ont lancé les travaux, la grande famille Bobolaise a applaudi à grands cris. A force d'attendre sans rien voir sur le terrain, cette lueur d'espoir a fini par céder place à un désespoir « lugubre ». Remontées par ce qu'elles qualifient du délaissement de Bobo-Dioulasso, les populations ont contribué de façon exceptionnelle à l'insurrection des 30 et 31 octobre 2014. Bobo-Dioulasso a profité de l'occasion pour, non seulement exprimer son ras-le-bol, mais aussi, prévenir qui de droit de sa capacité de frappe. Les traces de sa colère sont toujours visibles à travers la ville. L'hôtel de ville et le palais de justice en sont bien des preuves concrètes. Apparemment, cette interpellation n'a rien changé du côté de Ouagadougou, qui traîne les pas pour la mise en œuvre des décisions. En tout cas, c'est le moins qu'on puisse dire après le Conseil des ministres tenu à Samendéni le mercredi 18 février 2014. Le Conseil des ministres a marqué son accord pour la passation du marché à l'entreprise CGE et il l'a instruite à démarrer dans les meilleurs délais, les travaux de bitumages des avenues Nelson Mandela et Ouezzin Coulibaly pour un délai d'exécution de 5 mois.

Lors de sa rencontre avec les forces vives de la région, Amina Billa, ministre déléguée chargée du Budget, Porte-parole du gouvernement ce jour, a affirmé haut et fort quels sont les projets à réaliser pour Bobo-Dioulasso. Le bitumage des avenues était bien mentionné dans sa déclaration. Deux mois après cette décision, Bobo-Dioulasso attend toujours pour ce qui est du bitumage des avenues. Bientôt, nous serons en saison pluvieuse. Il n'est pas évident que les travaux puissent démarrer pendant cette période. Monsieur le Président de la Transition, « Bobo-Dioulasso a été victime de la surenchère des hommes politiques », souteniez-vous lors des échanges avec les filles et fils de cette ville le jeudi 19 février 2015. Vous qui n'êtes pas venu au pouvoir avec une casquette politique, vous devez faire mieux que ceux qui ont lancé des promesses fallacieuses à Sya. En relevant aux Bobolais ce qui bloque les travaux, vous contribuerez non seulement à faire taire les rumeurs d'intox, mais aussi, vous marquerez la différence avec vos devanciers. Surtout que « plus rien ne sera comme avant » dans la gestion des affaires. Sinon, plus le temps passe, mieux les rumeurs sur les travaux de bitumage des avenues à Bobo donnent raison à leurs auteurs. A l'image de l'homme qui avance et se rend compte que le ciel ne touche pas la terre à l'horizon, les Bobolais réalisent avec le temps, que les avenues citées ne seront pas bitumées le plus rapidement possible.

Souro DAO

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