La saison pluvieuse s'annonce à grands pas. L'un des soucis du gouvernement en cette période est d'éviter des inondations, surtout dans les villes. C'est dans cette dynamique que le Premier ministre, Luc Adolphe Tiao, s'est rendu, dans l'après-midi du mardi 20 mai 2014, au canal de Bangré-wéogo qui draine près de 80% des eaux de la ville de Ouagadougou, pour se rassurer du bon déroulement des travaux de la deuxième phase d'aménagement dudit canal. « Notre pays avait subi des inondations très graves le 1er septembre 2009. Nous avons vu que l'une des causes principales était le problème de drainage des eaux de la capitale dans le canal de Bangré-wéogo. Nous avons soumis un projet à la BOAD qui a bien voulu nous aider par l'aménagement d'une première phase de ce canal. Lorsque je suis venu pour voir cette première phase, on avait conclu que si l'on laissait le canal tel quel, ce n'était pas suffisant. Nous avons souhaité une deuxième phase pour protéger davantage ce canal notamment les berges avec soit des cordons pierreux, soit du béton », a expliqué Luc Adolphe Tiao. Ainsi, accompagné du ministre de l'Habitat et de l'Urbanisme, Yacouba Barry et des techniciens, le chef du gouvernement a sillonné le long du canal à travers une visite guidée. Selon l'administrateur général de COGEB international S.A., Moctar Mando, le travail a consisté en cette phase à stabiliser les berges, le fond du canal et du caniveau qui mène à Somgandé avec du béton. Pour lui, cette phase du projet a coûté 5 800 000 000 F CFA avec un délai d'exécution de 8 mois. « Le travail a concerné environ 5 km. Nous sommes présentement à un taux d'exécution de 92% pour un délai consommé de 70% environ. Nous promettons de finir les travaux en fin mai comme prévu », a-t-il signifié. Tiraogo Hervé Ouédraogo, directeur général du bureau d'étude AGEIM, chef de file du groupement AGEIM émergence qui assure l'étude et le contrôle de l'ensemble des travaux du canal de Bangré-wéogo, a renchéri qu'il s'est agi de faire un émissaire qui collecte environ 75% de toute l'eau qui tombe sur la ville de Ouagadougou.
Une troisième phase en vue
L'exécutoire des trois barrages (N°1, 2 et 3), le canal central, celui du Mogho-Naaba et celui de Wemtinga, a-t-il relevé, aboutissent tous au même point, c'est-à-dire la forêt de Bangré-wéogo. « Ce projet a été initié juste pour assurer les transits des eaux depuis la sortie de la forêt en direction du Massili. La première phase a consisté à ouvrir le canal et à stabiliser les berges simplement de manière à ce que l'eau puisse passer. La deuxième phase a été le bétonnage du fond du canal jusqu'au pont ''anayélé'' et celui du caniveau de drainage vers Somgandé », a-t-il soutenu.
A l'issue du constat, le Premier ministre s'est dit rassuré de l'exécution des travaux. Ce travail a été réalisé à la satisfaction de tout le monde, a-t-il déclaré, non seulement dans les délais requis mais aussi avec beaucoup de sérieux. « Je tiens donc à ce stade à féliciter l'entreprise COGEB international S.A. qui a fait cette réalisation. En échangeant sur place, nous avons pensé qu'il serait bien d'aller à une troisième phase parce qu'il reste 11 km du canal que l'on peut encore aménager ou bétonner pour que l'on soit vraiment à l'abri des graves inondations comme celles que nous avons connues en 2009. », a mentionné M. Tiao. A cet effet, il a sollicité le soutien des partenaires techniques et financiers, notamment la BOAD pour la réalisation de cette troisième phase en vue d'une meilleure sécurisation du canal. Ce, aussi pour une exploitation des alentours de ce canal.
Kowoma Marc DOH
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