Sur 350 dossiers reçus, 43 entreprises réparties en 43 lots dans les 13 régions du Burkina Faso ont été sélectionnées par la commission d’attribution des marchés. Elles seront déployées à aménager 1375 km de pistes rurales sur les 5 000 km prévues, dans le cadre de la mise en œuvre du programme présidentiel. Avant le démarrage de cette première phase des travaux, le ministre en charge des infrastructures, Eric Bougouma a rencontré les entrepreneurs, le lundi 7 novembre 2016 à Ouagadougou, pour leur rappeler les clauses du contrat, qui exigent le respect des normes et les délais d’exécution de ces joyaux. Ces pistes rurales à en croire M. Bougouma, ne seront pas bitumées mais seront plutôt des routes en terre, qui ont une spécification et une emprise totale de 15 m et la chaussée elle-même de 5m avec une épaisseur de la couche de roulement de 15 cm. Il a lancé à l’endroit des chefs d’entreprises que pour ces travaux, il n’y a pas de bureau de contrôle.
«Vous allez bénéficier de l’accompagnement de mon département, de la compréhension de tous les acteurs sur le terrain en cas de difficultés. Mais vous n’allez pas bénéficier de la complaisance des équipes de contrôle, car chaque entreprise joue sa crédibilité dans l’opération», a-t-il clarifié. Le directeur général des pistes rurales, Oumarou Bassavé, a pour sa part indiqué que l’équipe qui est mise en place pour ce projet est une équipe multidisciplinaire et tout est prêt au niveau de la direction pour que les chefs d’entreprises se mettent à la tâche. Après deux années sans avoir reçu d’appel d’offres compte tenu des événements sociopolitiques qu’à connus le pays, les entreprises ont loué cette initiative du ministre Bougouma à les accompagner mais elles ont tout de même soulevé quelques préoccupations. Il s’est agi entre autres, des problèmes d’eau et d’agrégats, des inquiétudes soumises par les banques à savoir si les entreprises seront réellement payées. Le ministre leur a signifié qu’il est prévu dans le contrat, que chaque entreprise doit faire un forage, lequel forage reviendra aux populations à la fin du chantier. Le volet sensibilisation en amont ne sera pas non plus oublié.
Quant à l’aspect financier, le premier responsable du département des infrastructures et ses collaborateurs les ont rassurés que les fonds ont été déjà engagés dans le système de paiement. En fonction de la consistance des travaux, de la longueur des pistes, les délais d’exécution de cette phase selon le ministre Bougouma, sont de 6 mois maximum. Le coût total est de 34 milliards de F CFA environ. «C’est le budget 2016 qui sera exécuté pour ces travaux et les autres activités seront incluses dans le budget 2017 et les années à venir», a t-il convenu.
Afsétou SAWADOGO