Africités 2015: La BAD injecte 600 milliards de dollar pour le développement des infrastructures en Afrique

| 03.12.2015
Réagir
Akinwumi Adesina - Président de la Banque Africaine de Développement (BAD)
© DR / Autre Presse
Akinwumi Adesina - Président de la Banque Africaine de Développement (BAD)
Johannesburg (Afrique du Sud) - La Banque africaine de développement (BAD) va injecter 600 milliards de dollars pour le financement des initiatives de développement en Afrique au cours des prochaines années.


Confirmant ce financement mercredi aux délégués durant le quatrième jour des délibérations au sommet Africités à Johannesburg, le fonctionnaire de la BAD, Amadou Oumarou a déclaré que la banque est prête à intensifier sa participation financière dans principalement des projets de développement des infrastructures en Afrique.

La BAD est un important bailleur de fonds en Afrique avec quelque 60% de ses financements allant dans la modernisation ou la construction d'infrastructures en phase avec les objectifs nationaux de développement énoncés par les gouvernements.

M. Oumarou a affirmé que durant la dernière décennie quelque 60 milliards de dollars ont été investis dans des projets d'infrastructure de financement au Sénégal, dont l'autoroute à péage Dakar-Diamniadio et de nouvelles autoroutes au Kenya et en Côte-d'Ivoire ; des interventions qui soulignent la volonté de l'institution bancaire continentale de s'aligner sur les besoins des villes africaines.

L'officiel de la BAD a déclaré que la banque a également injecté 20 milliards de dollars pour renforcer le secteur privé du continent à travers des lignes de crédit pour soutenir les petites entreprises.

Toutefois, M. Oumarou a relevé avec prudence que, bien que la BAD soit prête à vraiment manifester une attitude énergique sur le plan financier au profit de l'Afrique; d'énormes déficits financiers restent à relever notamment dans le domaine de l'urbanisation.

Il a indiqué que sur une période de 20 ans, la population de citadins sur le continent aurait augmenté de 900 millions, un exploit retentissant qui a pris des décennies à l'Asie.

M. Oumaru a indiqué que malgré les défis qui peuvent entraîner un tel gonflement de la population, les villes africaines doivent être considérées comme les moteurs de la croissance économique et la BAD seraient impliqués dans le lecteur pour faciliter ce processus.

Il a appelé à un changement de politique, dans le but de clarifier les rôles de la politique et de donner les autorités locales une plus grande voix dans les domaines relevant de leur compétence.

Le septième sommet Africités, qui se termine jeudi est le théâtre, depuis quatre jours, de débats et délibérations passionnées lors de 50 sessions ouvertes au cours desquelles est abordé un large éventail de questions telles que la migration, l'autonomisation des jeunes et le rôle des autorités locales dans l'amélioration la condition africaine.

AS/daj/lb/of/APA

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité