Grève illimitée des travailleurs de la BRAKINA/SODIBO : « Tant que notre outil de travail est pris en otage, il n’y aura pas de dialogue » dixit le Directeur général, Marc Pozmentier

| 30.03.2015
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Marc Pozementier - Directeur général de la BRAKINA
© DR / Autre Presse
Marc Pozementier - Directeur général de la BRAKINA
Depuis le mardi 24 mars dernier, des travailleurs de la BRAKINA/SODIBO observent un mot d'ordre de grève illimitée relative à leur plateforme revendicative. Arrêt des travaux et prise en otage des locaux de l'usine par les grévistes, le Directeur général, Marc Pozmentier était face à la presse, le vendredi 27 mars 2015 à Ouagadougou pour mieux éclairer les lanternes des consommateurs.


La grève du mardi 24 mars 2015 des travailleurs de la BRAKINA/SODIBO est la suite de celle qui a été à l'origine des mouvements de janvier 2015. Une partie des revendications avaient été prises en compte par la Direction générale. Et le reste des revendications étaient sur la table des négociations. Depuis le mardi dernier, des travailleurs observent un mot d'ordre de grève illimitée relative à cette plateforme revendicative. C'est dans cette optique que le Directeur général de la BRAKINA/SODIBO, Marc Pozmentier a animé une conférence de presse à Ouagadougou pour porter à la connaissance des consommateurs les raisons et désagréments liés à l'arrêt des activités et la prise en otage des locaux de l'usine. Devant un parterre d'hommes de médias, le Directeur général a apporté des réponses à leurs différentes questions. De la date de la grève jusqu'au jour de la tenue de la conférence de presse, dont 4 jours, la société a enregistré des pertes d'environ 2 milliards de F CFA pour l'usine, contre 800 millions de F CFA pour l'Etat. Elle perd environ 500 à 600 millions de F CFA de chiffre d'affaire par jour. Et c'est environ 150 à 200 millions de F CFA de taxes qui ne sont pas versées à l'Etat, chaque jour. Bientôt, si ces travailleurs ne renoncent pas, il y aura une pénurie des produits de la BRAKINA. D'où la fermeture de certaines caves. Il faut noter qu'avec cette situation, déjà il y a dans la capitale, des flambées de prix de certains produits de la société. Ayant reçu l'interdiction formelle d'accéder aux locaux de la société, le Directeur général a indiqué ne pas disposer de solutions appropriées pour désamorcer la crise. Dans ce sens, il souhaite la libération des locaux de l'usine avant toute discussion avec les grévistes. Et aussi l'intervention des autorités burkinabè pour éviter une crise profonde. Marc Pozmentier a souligné l'urgence de reprendre incessamment les activités. Les licenciements sont à la discrétion du conseil d'administration. Et l'heure n'est pas à l'amusement a renchéri le premier responsable.

Jules TIENDREBEOGO

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