UNPC-B : qui de Karim Traore et de Casimir Gnoumou est le président

LESECHOSDUFASO | 17.12.2016 — Modifié le 17.12.2016 à 04:56

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Qui de Karim Traoré et de Casimir Gnoumou est le président de l’union nationale des producteurs de coton du Burkina (UNPCB)? Si les partisans du premier diront que c’est lui le président, ses détracteurs quant à eux, diront le contraire car ces derniers ont mis en place leur bureau le vendredi 16 décembre 2016 à Bobo-Dioulasso. Composé de onze (11), ce Bureau dit de transition devra avoir pour mission de diriger l’UNPCB selon eux, jusqu’au renouvellement des instances de l’organisation.

«A compter de ce jour, l’UNPC-B est dirigé par un Bureau de transition» a déclaré Casimir Gnoumou, juste après son installation par le comité de contrôle transitoire comme président de la transition de l’UNPCB. Le Bureau de la transition selon son président, aura pour charge non seulement de diriger l’UNPC-B dans la «transparence», mais surtout d’organiser dans «les délais requis des élections transparentes, crédibles et inclusives conformément aux aspirations de l’ensemble des producteurs de coton du Burkina». Lesquelles élections viendront selon lui, mettre «définitivement» fin à la crise qui secoue l’Union depuis plus de deux ans.

En effet, c’est suite aux malversations supposées de Karim Traoré à la tête de l’UNPCB qu’une partie des producteurs de coton s’était révoltée pour exiger son départ. Si celui-ci a repris fonction après près de six (06) mois de détention préventive, ses détracteurs estiment qu’il n’est plus en droit de diriger l’Union car son mandat serait épuisé depuis le 29 mars 2016.

Des membres du Bureau de la transition de l’UNPCB«C’est donc dans l’illégalité en violation des textes qu’il continuait de diriger l’union», a fait savoir M. Gnoumou avant d’ajouter que malgré «le souhait de la majorité des producteurs d’organiser une Assemblée générale extraordinaire pour doter l’Union d’un nouveau Bureau conformément aux textes qui régissent son fonctionnement, Karim Traoré est resté de marbre». «Conscients que ce silence coupable est un aveu de tout ce qui leur est reproché, nous ne pouvions plus laisser perdurer la situation pour ne pas être complices et comptables de la mauvaise gestion dont les preuves ont été portées sur la place publique», a-t-il justifié la mise en place du Bureau de la transition.

Des producteurs de coton venus pour assister l’installation des membres de la transition«Soucieux du bien-être de la filière», les membres de la transition ont voulu rassuré les partenaires de l’UNPC-B quant à la production et la commercialisation du coton. «Les producteurs de coton prendront des dispositions draconiennes pour empêcher toute tentative de sabotage de la production et de la commercialisation du coton», a rassuré le président. Aux partenaires techniques et financiers de l’UNPCB, la transition a rassuré de la tenue des engagements qui ont été pris conformément aux dispositions réglementaire. Mieux, disent ses membres, «nous allons travailler à renforcer la collaboration pour une filière plus compétitive».

Pour rappel, la cérémonie d’installation du Bureau de la transition (dont la légalité fait débat) de l’UNPCB s’est tenue dans la salle des fêtes de Rosario Chiquette, c’est-à-dire hors des locaux de l’UNPCB.

Cheick Omar Traoré
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Encadré

La composition du Bureau de la transition