Transformation agroalimentaire: une plateforme lancée à Koudougou

| 15.09.2014
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Transformation agroalimentaire: une plateforme lancée à Koudougou
© DR / Autre Presse
Transformation agroalimentaire: une plateforme lancée à Koudougou
Les acteurs de transformation agroalimentaire se sont retrouvés, les 11 et 12 septembre 2014, dans la cité du Cavalier Rouge, pour échanger sur la question autour d'un atelier. Au terme des travaux, les participants ont esquissé les voies et moyens à suivre pour la mise en place de la plateforme d'innovation dans le secteur de la transformation des produits locaux. La plateforme qui se veut un cadre de concertation permanent pour un développement des chaînes de valeur est plus qu'une nécessité, au regard de son utilité pour le Burkina Faso. Elle devra permettre de mettre en place le lit des unités industrielles.

Les échanges ont tourné autour de quatre axes majeurs qui constituent les grandes lignes de la plateforme. Le premier axe concerne le renforcement des capacités organisationnelles et managériales des entreprises de transformation. Des échanges, il est ressorti comme contraintes le faible niveau managérial des acteurs, l'insuffisance de la culture de contractualisation des acteurs, les difficultés de respect des engagements contractuels et le manque de ressources financières pour accompagner les entreprises dans la dynamique.

Le deuxième axe porte sur la création et le développement des liens et échanges commerciaux entre les entreprises. A ce niveau, il ressort que l'environnement politique, institutionnel et juridique n'est pas incitatif. A cela s'ajoutent des difficultés de formalisation du partenariat entre acteurs.

Le 3ème axe, quant à lui, a traité de la promotion des entreprises et des produits locaux transformés. Les difficultés majeures à ce niveau se situent dans la faible capacité des acteurs dans la promotion des produits locaux transformés, la faible qualité des produits transformés, la mauvaise présentation des produits, le faible accès aux équipements, aux emballages et à la matière première de qualité. A ces préoccupations s'ajoutent l'inexistence d'infrastructures adaptées, la faible visibilité des produits et des entreprises, le faible accès aux crédits.

C'est pourquoi, de l'avis des participants, il est plus que nécessaire de renforcer les capacités des acteurs en matière de promotion des produits, en matière de transformation et de gestion de la qualité des produits à travers la signature de conventions entre les structures transformatrices et celles de contrôle et d'appui accompagnement. Ils ont également préconisé l'amélioration du conditionnement et de l'emballage des produits transformés, la facilitation de l'acquisition des équipements, le développement de la contractualisation avec les organisations paysannes ainsi que l'appui à l'acquisition des sites, à l'investissement, puis le développement des plans de communication marketing, tout en facilitant l'accès aux crédits.

Quant au 4ème axe, il met l'accent sur le développement de nouveaux produits et procédés de transformation. A ce stade des réflexions, la faible maîtrise des techniques de formulation de nouveaux produits, des technologies de transformation, la faible connaissance des normes et des spécifications techniques ont été relevées comme des contraintes à l'essor de la transformation des produits agroalimentaires. Pour y parvenir, les acteurs n'ont d'autre choix que de développer la contractualisation avec les organisations paysannes, des plans de communication marketing et d'appuyer l'acquisition des sites en appui à l'investissement.

Les participants se sont séparés sur une note d'espoir fondée sur l'engagement des acteurs à œuvrer pour l'aboutissement de la plateforme. Pour le représentant de l'Institut de l'Environnement et de Recherches agricoles (INERA), «chaque acteur doit jouer sa partition pour l'aboutissement de ce projet». Selon le coordonnateur, Samssona Biégo, «il s'agit d'un projet pilote présent au Burkina, en côte d'Ivoire et au Mali dont la réussite servira d'exemple pour les autres pays de la sous-région».

Omar Compaoré

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