L’Office national de l’eau et d’assainissement (ONEA), impuissante face aux pénuries d’eau qui secouent la ville de Ouagadougou en 2016, a pris des mesures idoines, pour que d’ici à 2030, la capitale puisse être desservie en eau potable, continuellement. Les travaux ont donc été accélérés, pour que la station de Ziga entre en fonction, au plus tard le 15 mars 2017. En visite au Burkina Faso, une délégation de parlementaires français, accompagnés de l’ambassadeur de France au Burkina Faso, Xavier Lapeyre de Cabanes, ainsi que du directeur de l’Agence française de développement (AFD), sont allés constater de visu l’état d’avancement des travaux de ladite station. L’usine de production, la station de traitement, la salle de filtration, la salle de pompage, sont entre autres, les points essentiels qui ont été visités par la délégation. L’’ambassadeur justifie leur présence sur le site par le fait que cette station de Ziga a été partiellement, financée par l’Agence française de développement (AFD), avec cinq autres partenaires techniques et financiers. «C’est un grand groupe de PTF qui a décidé d’aider au financement de cette station, qui est extrêmement importante, puisqu’elle va permettre de doubler les capacités en eau de la ville de Ouagadougou», a-t-il dit. Convaincu des explications des différents directeurs et responsables du chantier, le diplomate s’est dit satisfait et très confiant du respect des délais. Pour le député français, Jean René Marsac, rapporteur d’une mission sur les politiques de développement de la France, cette visite vise à voir sur le terrain un certain nombre de réalisations, dans lesquelles la France a pris une part importante. «Ce qui m’a frappé, c’est le partenariat entre les différentes entreprises intervenantes et on voit que ça fonctionne. Les entreprises aussi, sont capables de se mettre en synergie pour être efficaces dans des délais contraints», a-t-il mentionné. Et Michel Destot de renchérir qu’ils sont contents de cette visite, car cela correspond aux objectifs de développement durable qui ont été définis, au plan international, et renforcés par la COP21. C’est également une priorité de son pays dans ces politiques internationales et notamment en matière de développement. «...en matière d’adduction d’eau potable, il y a un grand rendez-vous qui est donné avec ce chantier supplémentaire qui a une très grande utilité pour la ville de Ouagadougou et de façon générale, pour le Burkina Faso. Mais, la ville de Ouagadougou a pris une importance telle, d’un point de vue démographique, qu’il était extrêmement important d’agir sur cette ville». Quant au Directeur général (DG) de l’ONEA, Arba Jules Ouédraogo, il s’est dit honoré de cette visite des parlementaires français, accompagnés du directeur de l’AFD. A l’en croire, le chantier avance à un rythme accéléré, ce qui est très satisfaisant. Il affirme que les délais sur lesquels ils se sont engagés, à savoir le 15 mars 2017 notamment, pour commencer à faire fonctionner la deuxième usine d’eau, sont tenables. «Les parlementaires et nous avons vu la forte mobilisation des entreprises, des ingénieurs-conseils, pour faire en sorte que nous tenions nos engagements vis-à-vis de la population et de nos autorités», a fait savoir le DG de l’ONEA. La capacité actuelle est de 4500 m3/h et pour M. Ouédraogo, ce qui est attendu, d’ici au 15 mars, ce sont 4 500 m3/h, ce qui va doubler la quantité d’eau. «Actuellement, nous fournissons à partir de Ziga, 90 000 m3/j, donc nous allons encore ajouter 90 000 m3/j pour la ville de Ouagadougou, alors que le déficit tourne autour de 40 000 m3», a laissé entendre le DG. De son avis, le délai du 15 mars est important pour l’ONEA, car cela permettra de stabiliser la ville, en termes de production, d’accroissement de l’accès des populations à l’eau potable. Le montant global de ce projet est de cent sept (107) milliards de FCFA et le partenaire français (AFD) contribue à hauteur de 20%. Et M. Ouédraogo de signifier qu’il est honoré de ce partenariat. Le directeur général de l’ONEA, Arba Jules Ouédraogo, a profité de l’occasion, pour remercier tous les partenaires techniques et financiers qui ont bien voulu les accompagner et les inviter à les soutenir dans ce vaste projet d’alimentation en eau potable .
Pélagie OUEDRAOGO