Construire un monde libéré de la faim, afin d’apporter une alimentation saine et équilibrée aux populations rurales et urbaines, est l’objectif de l’Organisation des Nations unies pour l’alimentation et l’agriculture (FAO). A cet effet, un atelier de sensibilisation au concept des « villes vertes » par le microjardinage phase III, a été organisé le jeudi 16 juin 2016 à Ouagadougou. En effet, la FAO a animé à l’échelle mondiale un réseau dénommé « aliments pour les villes ». Il vise à améliorer la sensibilisation, l’échange d’informations et les savoir-faire liés à l’alimentation et à la nutrition dans les zones urbaines et péri-urbaines. Selon le représentant de la FAO, Aristide Ongone Obame, les microjardins sont de très petites unités de production de fruits et légumes, adaptées à des environnements urbains densément peuplés, où l’espace est limité et l’eau rare. « Les populations pourront cultiver même si elles ne disposent pas d’espace », a-t-il affirmé. Pour le représentant de la FAO, cette technique culturale a été développée à Dakar en 2006 en partenariat avec la ville de Milan en Italie pour soutenir la technologie microjardin. A l’occasion, une phase d’expansion régionale du projet a été initiée pour regrouper les villes de Ouagadougou, de Niamey et de Banjul. D’après M. Obame, cinq participants du Burkina Faso ont pris part à la formation des formateurs à Dakar en mars 2015. Selon le représentant du secrétaire général du ministère en charge de l’agriculture, Jean Babou Bado, les microjardins constituent un excellent moyen d’améliorer l’état nutritionnel des populations urbaines et périurbaines et de contribuer au développement des villes vertes. Pour lui, la politique nationale de sécurité alimentaire du Burkina Faso est d’assurer à tout moment, à l’ensemble des populations un accès équitable à une alimentation équilibrée, suffisante et saine. A l’entendre, l’horticulture urbaine et la maraîchérculture de façon globale a été inscrite dans cette politique agricole comme un complément à la production vivrière. «Nous espérons que ce programme puisse contribuer efficacement sur le plan nutritionnel », a laissé entendre M. Bado. Cependant, il a précisé que l’atteinte de cet objectif passe par des orientations telles que l’augmentation durable des disponibilités alimentaires, l’amélioration de l’accessibilité physique des populations aux produits alimentaires. De l’avis de Souleymane O. Traoré, agronome à la FAO, cette troisième phase de mise en œuvre de la technologie microjardin permet aux ménages burkinabè de disposer de légumes frais et sains à tout moment. « Cette technique de culture peut se faire dans tout objet de récupération », a-t-il indiqué. Il a affirmé que le projet a nécessité la mise en place d’un centre de formation et de démonstration, un centre de production communautaire et une unité pédagogique. Par ailleurs, deux prix ont été remis aux lauréats du concours microjardin édition 2015-2016.
Armelle COMPAORE
(Collaboratrice)