Le dépôt des intrants agricoles à temps, la fourniture de bonnes semences en qualité et en quantité, l’augmentation du prix du coton graine, l’assouplissement des conditions de payement de l’argent aux producteurs, le désenclavement des villages du département et surtout le souhait pour une bonne pluviométrie sont entre autres des préoccupations émises par les producteurs lors des échanges. Sans langue de bois, les deux parties (SOFITEX et producteurs) ont abordé des points cruciaux pour une meilleure productivité et pour une grande production dans la localité. Pour la campagne cotonnière 2015-2016, la localité était à un peu plus de 400 tonnes de coton graine. Avec un rendement de moins de la tonne à l’hectare. La production de la campagne antérieure est en deçà de celle de 2014-2015. Cette baisse, Wilfried Yaméogo n’en veut plus. Car, il sait que les producteurs de coton des 6 villages du département de Péni, valent mieux que cette production et ce faible rendement. C’est pourquoi, il les a invités à prouver à la présente campagne cotonnière (2016-2017) qu’ils sont capables. Tous reconnaissant l’importance de la culture du coton, les partenaires de la SOFITEX dans cette partie du Burkina Faso se réjouissent de cette visite du DG qui, selon eux, est la première depuis qu’ils cultivent le coton. Aussi, ont-ils rassuré le DG et ses agents de leur engagement à prouver la confiance en eux placée. Car, « pour avoir une moto, une maison, même l’habillement...il faut produire et produire le coton », disent-ils. Quant au coton conventionnel, les cotonculteurs du département de Péni saluent le retour de la SOFITEX à cette qualité qui selon eux, pèse plus que le coton génétiquement modifié (CGM). En rappel, cette localité s’est longtemps opposée à la production du CGM, quand la SOFITEX invitait l’ensemble des producteurs du Burkina à produire cette qualité nouvelle.
L’engagement des deux parties
Pour le désenclavement de la localité, le DG de la SOFITEX a donné l’assurance de faire de son mieux, pour que la téléphonie mobile puisse satisfaire les producteurs de coton de la localité qui sont de gros pourvoyeurs d’économie. Quant à la voirie, Wilfried verra dans la mesure du possible, comment des efforts peuvent permettre de résoudre tant soit peu, le niveau de dégradation en espérant que la situation puisse être résolue pour de bon à un niveau plus élevé. Les intrants agricoles, le matériel de production (appareil de traitement surtout) seront disponibles en quantité et en qualité, foi du DG. Tout en engageant la SOFITEX à satisfaire les attentes des cotonculteurs dans la mesure du possible, le DG a expressément exprimé ce qu’il attend des producteurs. « Prions pour qu’il y ait une bonne pluviométrie. Si le bon Dieu exhausse ce vœu, nous allons augmenter notre productivité, voire la quantité de coton graine dans le département. Nous espérons qu’à la prochaine rencontre avec la SOFITEX, la baisse sera rapidement remplacée par une augmentation », se sont engagés les producteurs. Ce retour au conventionnel, nécessite des pratiques culturales délaissées par les producteurs avec le CGM. C’est pourquoi, au cours des échanges, le chef de la zone cotonnière (Zone Sud de la région cotonnière du Houet), Awa Traoré est revenue de façon pertinente sur des exigences.
Souro DAO
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Encadré
Awa Traoré, chef de la zone cotonnière aux producteurs
« La production du coton conventionnel recommande un certain nombre de pratiques culturales, si vous ne voulez pas faire une mauvaise campagne cotonnière. Nous vous invitons donc à préparer vos parcelles à emblaver à temps. Faites des labours assez vite, mettez vos semences en terre si possible le plus tôt et respectez les périodes de traitement entre les différentes séances. Les 6 traitements sont nécessaires, sinon obligatoires. Cela peut évoluer en fonction des contraintes de la nature (Pluie ou attaque...). Nous allons mettre l’accent sur l’encadrement rapproché, faire des formations surtout pour le traitement phytosanitaire avec un suivi accentué des opérations de production. N’hésitez pas à demander suffisamment, de peur de voir vos crédits de production grossir. Le conventionnel est différent du CGM qui peut réussir, même sans être traité. Mais avec le conventionnel, mettez l’accent sur le traitement et vous ferez de bonnes récoltes... »