C'est l'ex-premier adjoint au maire de Logobou, monsieur Berdi Morbiga qui décide de nous entretenir de long en large sur le fonctionnement de leur marché de bétail. Selon ce dernier, pour avoir accès au site (l'entrée principale car il est clôturé), il faut d'abord donner le nombre de ses bêtes.
Après cette formalité, le vendeur entre dans le parc de bétail et peut alors vendre ses animaux. S'il ne maîtrise pas la technique de la vente, il y a des gens au marché pour l'y aider. Lorsqu'un animal est vendu, l'acheteur et le vendeur s'acquittent chacun de 1000F, soit au total 2000F. La mairie reçoit alors 1000F et le marché 1000F. Pour justifier le reversement effectif de cette taxe à la mairie, Morbiga nous a exhibé les différents tickets communaux qui sont en vigueur sur le site.
Le marché de bétail de Namponsiga est géré par un personnel de 24 membres dont le responsable est Léonard Morbiga, le secrétaire est Kanfiéni Morbiga, et Yempabou Noula est le trésorier.
L'ex-maire Morbiga Berdi a déploré le fait que nous soyons venus pendant le temps mort, c'est-à-dire en ce moment de sécheresse. «C'est la période où les gens amènent leurs animaux surtout au Benin à cause de la pénurie d'eau et du manque de pâturage ici», dit-il. ²A côté, nous avons toujours des acheteurs qui viennent sans cesse du Nigeria, du Benin, du Niger et bien d'autres pays², poursuit-il.
Avec celui de Fada N'Gourna, le marché de bétail de Namponsiga constitue l'un des pools d'attraction à l'Est, si l'on tient compte du nombre de têtes de bêtes qui est enregistré sur le site. Concernant le chiffre d'affaires, l'ex-premier adjoint au maire n'a pas voulu lever le voile pour une question de sécurité, dit-il. Justement, le plus grand problème dans la zone, c'est le braquage qui paralyse le bon fonctionnement du marché. Les acheteurs potentiels, venant des pays étrangers, sont victimes des attaques à mains armées. Pire, les délinquants ont toujours des techniques pour éviter de tomber dans les mailles des forces de sécurité malgré les efforts que déploient celles-ci.