Le pastoralisme face aux défis de l’intégration intercommunautaire et de l’insécurité dans l’espace CEDEAO : réflexions, prospectives était le thème de ces 48h. Ils étaient environ 1 000 participants, venus du Ghana, du Bénin, du Niger, de la Côte d’Ivoire, du Mali et du Burkina. L’objectif est d’apporter sa touche à la consolidation des dynamiques novatrices en faveur d’un pastoralisme appuyé et plus productrif, à travers ce colloque, en partenariat avec le Ministère des affaires étrangères et la CEDEAO. Pour atteindre les objectifs, elles comptent s’appuyer sur les initiatives et les expériences dynamiques des organisations faîtières des éleveurs sous-régionales et nationales dans le domaine du pastoralisme. Pour le 4e adjoint au maire de la commune, ce colloque est très important de par son thème et c’est une fierté pour les autorités communales de l’accueillir. Il s’agit d’adapter cette activité pour notre pays, au contexte actuel. Selon le président, à travers le ministre des ressources animales, il s’agit d’approfondir la réflexion sur la problématique de l’intégration sous-régionale, en lien avec le pastoralisme et de déterminer les stratégies efficaces pour une meilleure prise en compte des jeunes des zones pastorales, afin de les dissuader à l’extrémisme violent. Pour lui, le thème revêt un intérêt particulier, car ce colloque traite d’un des défis majeurs de la CEDEAO, en témoignent les multiples conflits entre agriculteurs et éleveurs notamment au Nigéria et au Burkina. Ces deux jours de réflexion, d’échange, de partage d’expériences vont permettre au secteur de l’élevage de jouer véritablement son rôle de moteur de la croissance économique des Etats de l’Afrique dans l’espace CEDEAO, surtout de vecteur de paix et de cohésion sociale. En rappel, le Conseil des ministres en sa 76e session à Dakar, avait recommandé à la Commission de convoquer une réunion des ministres en charge de l’élevage, de la sécurité intérieure et de la défense des Etats membres dans le but d’élaborer des stratégies visant à mettre fin aux conflits réguliers entre agriculteurs et groupes nomades, au regard de leurs conséquences sur la paix et la sécurité régionales. Chaque Etat, dans son communiqué, a exprimé sa préoccupation face à la multiplication des conflits. Il les a invités à tirer de grands avantages des experts de très grand niveau.
Les recommandations
Mahamou Diallo, président de l’Association Kawrane, invite les populations à beaucoup s’y impliquer, à faciliter l’application des lois et des textes et aussi, à changer de comportement. A l’endroit de l’Etat, c’est de revoir certains textes et lois qui régissent la gestion et l’exploitation des ressources naturelles qui parfois, empêchent ou rendent difficile le travail des éleveurs. Aux OSC, il leur a été demandé beaucoup plus de présence aux côtés des éleveurs, pour l’application des règles régissant le pastoralisme.
Le parrain, le ministre des affaires étrangères, Alpha Barry, s’est dit satisfait de la présence d’une trentaine de chefs et émirs et beaucoup de leaders de la communauté des éleveurs. Que chacun rentre chez soi, avec le message qui a été véhiculé. Il a insisté sur la collaboration entre les forces de défense et les éleveurs dans un contexte de terrorisme, afin de venir à bout de ce fléau .
Daniel OUATTARA