« La Journée Nationale du Paysan dont nous célébrons ici à Fada la 17e édition est un moment important de la vie de notre nation. Dans ce sens, elle est un cadre privilégié de partage et d'échange des producteurs et l'ensemble des acteurs du monde rural pour se frotter sur le dialogue permanent avec le monde paysan, pour élaborer et mettre en œuvre des politiques et des stratégies agricoles à la hauteur des ambitions de développement et de progrès de notre peuple » a expliqué le chef de l'Etat à l'ouverture des échanges directs avec les producteurs du pays.

Il avait à ses côtés,le Premier Ministre Beyon Luc Adolphe TIAO et des membres du gouvernement.

Un bilan de la mise en œuvre des engagements de la 16e JNP a été fait aux producteurs.

Un bilan qui fait ressortir un taux d'exécution de 94% concernant le renforcement et la structuration des acteurs en coopération pour faciliter l'acquisition des intrants et l'utilisation des équipements. S'agissant de l'accroissement du nombre d'équipements agricoles et les quantités d'engrais mis à la disposition des producteurs,le niveau de mise en œuvre de cet engagement est estimé à 100%.

Par rapport à l'augmentation du niveau de production des semences de 18 mille tonnes en 2012-2013 à 30 mille tonnes en 2016-217,le taux de réalisation est de 72%. L'Etat a également accompagné l'Union Nationale des Producteurs de Coton du Burkina pour l'acquisition de 300 tracteurs en hors taxe hors douane.

Le taux d'exécution de l'engagement concernant la production de 730 mille tonnes de coton graine à l'issue de la campagne 2013-2013 est de l'ordre de 105%.

Les concluions du forum qui s'est tenu en marge de la JNP font état de 3 contraintes majeures qui constituent des freins au développement de la transformation des produits agricoles.

Il s'agit de l'indisponibilité dans l'espace et dans le temps de certaines matières en qualité et en quantité, la faible compétitivité des produits agricoles transformés du Burkina et de l'inadaptation des produits financiers aux producteurs.

Et pour lever ses goulots d'étranglement, les producteurs ont formulé 5 recommandations.

Les producteurs préconisent entre autres, la promotion des énergies renouvelables pour réduire les charges de production et les prix des produits transformés.

Ils ont demandé à l'Etat de prendre des mesures incitatives allant dans le sens de la promotion de la consommation des produits transformés. Ils plaident pour le renforcement des capacités de l'agence de promotion des petites et moyennes entreprises et l'ouverture d'une ligne de crédit pour le développement des activités de transformation et pour qu'un appui soit accordé à la mise en place d'une unité de production de matériaux de conditionnement et d'emballages alimentaires de qualité et accessible aux producteurs.

Les producteurs entendent également jouer leur partition aux côtés de l'Etat.

Ils se sont donc engagés à se rencontrer 2 fois par an ''pour des échanges d'affaire B to B afin disent-ils d'aboutir à des contrats de partenariat claires et profitables à toutes les parties prenantes''.

Harouna MARE