Selon le ministère en charge des Ressources animales, à la date du 13 avril dernier, la grippe aviaire a été recensée dans 5 provinces, notamment dans le Centre et l'Ouest du pays, tuant 200.000 poules et 2.000 pintades dans 19 foyers d'épizootie.

Cette mortalité de la volaille a engendré des pertes estimées à 3,05 milliards de F CFA, selon les premiers responsables du ministère des Ressources animales.

Il s'agit, entre autres, de 830 millions de F CFA liés à la mortalité de la volaille, 60 millions pour le refoulement de la volaille burkinabè aux frontières et 2,160 milliards de F CFA liés aux œufs de consommation, a précisé le ministre en charge des ressources animales, Jean Paul Rouamba.

Après 2006, le Burkina Faso a découvert la grippe aviaire, début avril 2015 sur son territoire. De nos jours, ce sont près de 11,4 millions de têtes de volailles qui sont exposées au virus.

Le ministère a activé son plan de riposte qui a servi à endiguer cette maladie infectieuse et très contagieuse en 2006. Il s'agit, selon le directeur général des services vétérinaires, Lassiana Ouattara, de la destruction des cadavres de volailles contaminées, de l'abattage de la volaille malade et la sensibilisation des populations sur les mesures à observer.

Le ministre Rouamba a informé que le Burkina Faso a déjà mobilisé 390 millions pour le financement de ce plan de riposte, et compte sur les partenaires techniques et financiers pour boucler le projet avec 2,6 milliards de F CFA.

La souche H5N1 du virus peut affecter les personnes en contact étroit avec les oiseaux malades ou morts. Selon l'OMS, elle a tué plus de 400 personnes dans le monde depuis son apparition en 2003.

Depuis les foyers de 2006, « il n'a pas été notifié un cas humain de grippe aviaire au Burkina Faso», a rassuré le ministère en charge des ressources animales.

Plusieurs pays voisins ont interdit l'importation de la volaille provenant du Burkina Faso où les produits de l'élevage occupent la deuxième place après l'exploitation minière.