Foire internationale de Bobo (FIBO) 2017 : Affluence modérée

| 31.03.2017
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Inades-Formation Burkina, au nom de la Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN Régionale), accompagne la participation d’organisations féminines de transformation de « vivres de souveraineté » à la Foire Internationale de Bobo Dioulasso (FIBO). Cet événement s'est déroulé dans la cité de Sya du 25 mars au 01 avril 2017 sur le site de la Semaine Nationale de la Culture (SNC). Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
© Inades-Formation Burkina
Inades-Formation Burkina, au nom de la Coalition pour la Protection du Patrimoine Génétique Africain (COPAGEN Régionale), accompagne la participation d’organisations féminines de transformation de « vivres de souveraineté » à la Foire Internationale de Bobo Dioulasso (FIBO). Cet événement s'est déroulé dans la cité de Sya du 25 mars au 01 avril 2017 sur le site de la Semaine Nationale de la Culture (SNC). Photo d'archives, utilisée à titre d'illustration
La 6èmeédition de la FIBO bat son plein depuis 5 jours. Mais, l’affluence n’est pas au rendez-vous de cette édition qui marque le 10ème anniversaire de la biennale bobolaise de l’agroalimentaire. Témoignage !

La FIBO est une foire dédiée à l’agroalimentaire. C’est du moins pour promouvoir ce secteur que les promoteurs ont créé cette activité. Mais, un tour sur l’aire d’exposition, dans la cour de la SNC, laisse voir que l’agroalimentaire est bousculé par d’autres produits. Cela étant, les produits de l’agroalimentaire sont bel et bien présents. La formation aussi. C’est ainsi que l’Université catholique de l’Afrique de l’Ouest/Unité universitaire de Bobo (UCAO/UUB) y est présente à travers sa filière Industrie alimentaire. Selon Mariétou Konaté, Estelle Ouédraogo et Nafissa Kaboré, les animatrices du stand, les produits exposés sont l’œuvre des étudiants. On y trouve du bandji stabilisé, du cocktail de mangue-orange-ananas, du nectar de néré, du nectar de deutérium, des gâteaux et biscuits. Ces produits sont généralement des projets d’étudiants ou faits dans le cadre de la formation des étudiants en technologie alimentaire. Ils sont vendus à la FIBO au prix de revient, soit 5 00 F CFA/le bidon de 0,5 l. « L’objectif est de valoriser les savoirs-faires des étudiants », soutient Mariétou Konaté. « Nos produits sont bien accueillis » par les festivaliers, renchérit Nafissa Kaboré, présidente des étudiants de l’UCAO/UUB. Preuve de leur confiance en leurs produits, ils présentent leur nectar de deutérium au concours FIBO, catégorie produit primaire.

Des exposants sur leur faim

Si les étudiants de l’UCAO sont aux anges, il n’en est pas de même pour tous les exposants. Les objectifs n’étant pas les mêmes. La Fondation Dah-Mahi du Benin n’est pas à sa première participation à la FIBO. Elle était déjà présente à l’édition 2015. Son stand est une véritable « pharmacie » de la pharmacopée. Tous ses produits sont faits à base de plantes. « J’ai plus de 300 médicaments qui soignent 300 maladies. J’ai guéri mon premier malade en 1985, depuis, je suis dans la pharmacopée », affirme Dah-Mahi, président de la fondation du même nom. Pour cela, il aurait été décoré en 2011 en l’Afrique du Sud. S’il est de retour à la FIBO, c’est parce qu’en 2015, ses affaires ont bien marché. Depuis, « les gens m’appellent, m’envoient de l’argent et je leur expédie les produits ». C’est pourquoi, il envisage trouver un représentant ici. Mais, cette année « ça ne va pas. Ça n’a pas encore bien démarré. Peut être qu’à la fin, ça va marcher ».

Deux autres Béninois du stand Pharmacopée espace guérison du Benin (PEGB), eux aussi vendeurs de produits de la pharmacopée, se plaignent de la faible affluence des visiteurs côté Nord où est leur stand. « En 2015, ça c’est bien passé. Cette année, l’organisation n’est pas bonne. Ils ont bloqué les allées par où les gens passaient pour arriver à nos stands. Ils ont tout barré avec d’autres stands. Tout le monde ici se plaint. Personne ne vient dans notre alignement », disent-ils. Visiblement, et le moins qu’on puisse dire, la crise se fait sentir. En effet, même au niveau des stands buvettes-restaurants, les clients se font attendre en plein midi.

Aly KONATE

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