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Filière niébé: des acteurs à la recherche de meilleures stratégies commerciales

| 03.11.2015
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Filière niébé: des acteurs à la recherche de meilleures stratégies commerciales
© DR / Autre Presse
Filière niébé: des acteurs à la recherche de meilleures stratégies commerciales
Le Projet d’appui aux filières agricoles (PROFIL) en partenariat avec le projet « Résilience et croissance économique dans le Sahel/croissance accélérée (REGIS-AG) » a organisé, le vendredi 30 octobre 2015 à Kaya, un atelier de mise en relations commerciales des acteurs de la filière niébé de la région du Centre-Nord.


Le Projet d’appui aux filières agricoles (PROFIL) et le projet « Résilience et croissance économique dans le Sahel/croissance accélérée (REGIS-AG) » veulent renforcer les connaissances des Organisations faîtières (OF) de la filière niébé en matière de commercialisation et leurs liens avec les autres acteurs de la commercialisation. C’est pourquoi, il a initié un atelier de mise en relations commerciales, le vendredi 30 octobre 2015 à Kaya. Ainsi, il s’est agi, entre autres, de favoriser les échanges entre les OF et les acteurs de la commercialisation pour une meilleure connaissance réciproque et l’harmonisation de leurs visions de la commercialisation du niébé ; de dégager les quantités disponibles auprès des producteurs et les quantités demandées par le marché ; de mettre en situation réelle de négociation, les représentants des producteurs et les commerçants ; de proposer un outil pour le suivi des accords. Selon le coordonnateur national du PROFIL, Hervé Zoungrana, durant les 4 à 5 années d’intervention du projet, l’accent a été mis sur les efforts de production et les producteurs ont suffisamment produit. « Mais on a remarqué qu’en termes de plus-value, il y a des difficultés de commercialisation car parfois, les producteurs n’arrivent pas à écouler toutes leurs productions », a-t-il déploré. « Nous nous sommes rendu compte qu’il fallait mettre l’accent sur la commercialisation pour leur permettre de mieux vendre leur production et d’avoir plus de revenus. C’est pourquoi, nous avons organisé cet atelier qui met en relations commerciales les producteurs qui viennent avec leur quantité de production et des commerçants qui sont là pour acheter ou faire des intentions de promesse de vente », a soutenu le coordonnateur national du PROFIL. L’atelier de Kaya s’est déroulé en deux phases. Dans une 1re phase, il y a eu des communications pour donner de façon globale la production du niébé à l’échelle nationale et surtout régionale et dans un 2e temps, les acteurs ont été mis face à face pour nouer des relations commerciales. Pour le représentant du projet REGIS-AG à la cérémonie, Dominique Bassolé, la tenue de cet atelier est une des possibilités de stimuler les relations entre producteurs et commerçants afin de faciliter l’écoulement des productions du niébé. « En réalité, un des problèmes de commercialisation réside au fait que les producteurs ont souvent des difficultés à écouler leurs produits parce que juste après les récoltes, les prix ne sont pas assez intéressants pour eux. Pour nous, c’est une occasion de permettre aux producteurs d’avoir des contacts pour l’écoulement de leurs produits aux périodes les plus indiquées », a-t-il relevé.

Les acteurs saluent la tenue de l’atelier

Et d’ajouter : « Nous sommes en période de récoltes, certains ont tendance à vendre, d’autres ont tendance à acheter et il faudrait faire en sorte que l’offre et la demande puissent se croiser pour permettre aux gens de négocier ». L’organisation de cet atelier a été saluée par les acteurs de la filière niébé. « Nous sommes très contents de cette rencontre. Nous, nous produisons des semences pour que les producteurs les utilisent. Et après la récolte, il faut bien vendre et cet atelier de mise en relations commerciales vient à point nommé », a confié le président de la Coopérative des producteurs semenciers Loromi de Pobé-Mengao (COPROSEL), Amadoum Abdoulaye Cissé. Maïmounata Velegda qui évolue dans l’achat du niébé depuis 36 ans s’est également réjouie de la tenue de cette rencontre.

Elle a laissé entendre qu’elle compte cette année acheter plus de 10 000 t de niébé. Tout en saluant également cette initiative, la gouverneure de la région du Centre-Nord, Nandy Somé/Dialla, a relevé que les différents appuis du PROFIL à la filière niébé ont permis aux bénéficiaires d’atteindre une capacité appréciable d’offres de niébé. « Cependant, malgré cette production importante, des goulots d’étranglement existent et freinent le développement de la filière. Il s’agit, entre autres, de la récurrente question de la commercialisation », a-t-elle dit. Et de son avis, c’est pour faciliter la commercialisation que le PROFIL et le projet REGIS-AG ont initié cet atelier de mise en relations commerciales des organisations des petits producteurs avec les commerçants professionnels au niveau national. « C’est un rendez-vous d’affaires qui permettra à tous les acteurs, je le souhaite, de poser un diagnostic profond de la problématique de la commercialisation de la filière niébé au Centre-Nord, de nouer des contrats commerciaux rentables pour tous, mais aussi d’enrichir les carnets d’adresses pour une collaboration future entre producteurs et acheteurs professionnels », a-t-elle conclu.

Timothée SOME
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