Selon une étude diagnostique sur l'intégration commerciale réalisée en 2007 avec l'aide de la banque mondiale et reprise dans la stratégie nationale de promotion des exportations, la filière karité a été identifiée comme une filière porteuse pour le Burkina.
Elle occupe la 4e place des recettes d'exportation des produits agricoles du Burkina après le coton, les produits animaux et le sésame.Aussi, les amendes de Karité procurent-elles des revenus substantiels à plus de 400.000 femmes et contribuent-elles pour environ 0,6% au produit intérieur brut.
Cependant, la filière fait face à des contraintes qui handicapent son développement. Ces contraintes sont essentiellement liées, selon le Secrétaire général du ministère en charge du Commerce, Bernard ZOUGOURI, à la gestion de la ressource elle-même notamment le faible niveau d'organisation des acteurs, le faible niveau de transformation des amandes. A cela, s'ajoutent le manque de coordination des interventions des différents partenaires qui accompagnent les acteurs et les difficultés rencontrées dans le respect des exigences du marché international.
Pour dynamiser la filière, le gouvernement burkinabè avec l'appui financier du programme du cadre intégré renforcé a instruit la formulation d'une stratégie sectorielle de la filière amandes de karité.
Cette stratégie dont le processus d'élaboration vient d'être lancé ce 23 janvier impulsera un développement harmonieux de la filière et offrira aux acteurs, un cadre de référence pour leurs interventions. Le choix de la CCI se justifie selon Bernard ZOUGOURI, par son expertise et son expérience au Burkina.
La Présidente de la table filière karité, Mamounata VELEGDA s'est réjouie du démarrage du processus d'élaboration de la stratégie de développement de la filière karité. Pour elle, « Avec une bonne gestion de son développement et de sa ressource principale, l'arbre à karité peut fortement contribuer à la réduction de la pauvreté et augmenter la résilience aux changements climatiques ».
P. Florence ZANGO