CILSS : Dr Djimé Adoum de retour à la maison

| 05.04.2017
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Dr Djimé Adoum - Secrétaire exécutif du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS)
© DR / Autre Presse
Dr Djimé Adoum - Secrétaire exécutif du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS)
Le ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydrauliques et de la Sécurité alimentaire, Jacob Ouédraogo a rétabli, le lundi 3 avril 2017, au siège du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS) à Ouagadougou, le Dr Djimé Adoum dans ses fonctions de Secrétaire exécutif de l’organisation.

Il y a eu plus de peur que de mal dans la tempête qui a soufflé sur l’organisation sous-régionale, le Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le sahel (CILSS) en novembre 2016. En effet, une crise de management au sein de la structure avait conduit le conseil des chefs d’Etat et de gouvernement des treize pays membres à demander un audit organisationnel, financier et comptable afin de situer les responsabilités. Avec pour corollaire, la suspension du secrétaire exécutif, Djimé Adoum et la mise en place d’un intérimaire pour la gestion des affaires courantes. Les résultats de cet audit, qui a été soumis à l’appréciation des premiers responsables de la structure au mois de mars 2017, ont dévoilé des faiblesses dans la gestion à un certain niveau mais aussi, des résultats à mettre à l’actif du CILSS. D’où la décision du conseil de réhabiliter le Dr Djimé Adoum dans ses fonctions de secrétaire exécutif. Ce lundi 3 avril 2017, a eu lieu la passation de service. Dans son message, le coordonateur du CILSS, le ministre de l’Agriculture du Mali, Kassoum Denon a rappelé l’importance de l’organisation dans la gestion des contingences climatiques qui compromettent la sécurité alimentaire des pays membres. Selon lui, depuis sa création, le CILSS a connu des hauts et des bas, mais a toujours su rebondir de la façon la plus équilibrée faisant de lui, un instrument sous-régional de développement, les plus multisectoriels et efficaces. «Il nous appartient donc de poursuivre les efforts de gestion au sein de notre organisation pour consolider sa crédibilité et parvenir à l’amélioration des conditions de vie de nos populations», a-t-il suggéré. Il a remercié le Dr Souleymane Ouédraogo, pour le travail abattu durant les quatre mois et onze jours qu’a duré son intérim.

Une invite au travail

Le ministre de tutelle, ministre de l’Agriculture, des Aménagements hydrauliques et de la Sécurité alimentaire du Burkina Faso, Jacob Ouédraogo s’est réjoui du dénouement heureux de la situation et félicité le secrétaire exécutif par intérim sortant pour son professionnalisme. Jacob Ouédraogo a aussi remercié les partenaires techniques et financiers pour leur accompagnement et rassuré M. Adoum de sa disponibilité à l’accompagner dans sa lourde tâche. Pour lui, les recommandations de l’audit, les pertinentes résolutions du conseil des ministres constituent aujourd’hui la feuille de route pour le secrétaire exécutif, voire la refondation du CILSS. C’est pourquoi, il a souhaité que l’ensemble des acteurs puissent travailler à mettre en place un plan d’actions qui va dans le sens de l’atteinte des objectifs que s’est fixés le conseil des ministres. Le secrétaire exécutif intérimaire, Souleyname Ouédraogo, tout en remerciant l’ensemble de ses collaborateurs, les a exhortés à garder le cap et à apporter leur appui indéfectible à M. Adoum dans sa mission. Et Dr Djimé Adoum de promettre que le règlement intérieur sera appliqué dans toute sa rigueur. Il a, par ailleurs invité les uns et les autres à prendre connaissance des textes qui régissent le fonctionnement du CILSS pour éviter tout désagrément qui pourrait compromettre le fonctionnement du service. «Chacun doit faire son travail et le faire correctement car nous n’allons plus tolérer les manipulations, les intrigues et autres manœuvres visant à déstabiliser l’institution car tout le monde attend de voir ce que nous pouvons faire dans de meilleurs délais», a souligné M. Adoum. Il a laissé entendre que l’heure est à la transformation des systèmes de production et de création d’un secteur privé performant afin de créer des emplois pour les jeunes dans leur terroir. Le mandat de secrétaire exécutif réhabilité prend fin dans deux ans et quatre mois.

Donald Wendpouiré NIKIEMA

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