La deuxième session ordinaire de la chambre nationale d'agriculture (CNA) qui s'est tenue le lundi 30 décembre a permis aux acteurs de faire le bilan de l'action de la chambre au cours de l'année 2013, de corriger les insuffisances constatées dans l'exécution des missions et d'envisager 2014 avec beaucoup plus de sérénité. « La CNA a joué un de ses principaux rôles qui est la représentation. Nous avons participé à l'élaboration de toutes les politiques nationales en direction du monde rural que le gouvernement a organisé à travers les différentes régions », a indiqué le vice président de la chambre nationale d'agriculture, Jonas Yogo. Au cours de l'année 2013, la CNA a participé à des comités de pilotage de projets et programmes (PNGT II, PAPSA...), des rencontres de préparation de la JNP 2013 à Banfora, des foires et autres journées promotionnelles dans les régions. M. Yogo a mentionné qu'ils ont pu tenir certaines sessions qui leur ont permis de réaliser un certain nombre d'activités avec des projets de développement à l'endroit du monde rural. Comme difficultés rencontrées dans la réalisation des activités, il a relévé entre autres, l'impossibilité de capitaliser les activités des membres du bureau exécutif, l'insuffisance de ressources financières et humaines. « Nous pensons que 2014 verra la restructuration en profondeur de l'institution consulaire notamment en jouant son rôle de relais des politiques nationales en direction du monde rural », a déclaré le vice président de la CNA. Il a de ce fait affirmé que la CNA va jouer son rôle de relais dans les régions, provinces et communes pour faire passer les politiques que le gouvernement va éditer pour le compte du monde rural.
Quant au représentant du ministre de l'Agriculture et de la Sécurité alimentaire, Léger Kinda, il a félicité la chambre nationale d'agriculture pour sa volonté d'œuvrer en faveur du monde rural. « Quel que soit les efforts que l'administration publique va déployer, elle ne pourra pas atteindre individuellement les producteurs », a-t-il dit. De ce fait, il a plaidé pour que les différentes chambres d'agriculture constituent des relais très importants qui vont leur permettre de pouvoir réaliser leurs actions en direction du monde rural. Selon un rapport sur l'état d'exécution des activités de l'année 2013 du CNA, l'agriculture du Burkina Faso emploie près de 86 % de la population active et contribue pour 40 % du produit intérieur brut (PIB). Dans ce secteur, qui joue un rôle d'entrainement important pour les autres secteurs de l'économie nationale, des reformes de la politique agricole ont permis de renforcer la sécurité alimentaire et de contribuer à la réduction de la pauvreté en milieu rural. Il ressort de ce rapport que les ministères en charge du développement rural se sont engagés à créer les conditions favorables pour une réelle professionnalisation des acteurs du secteur. Les chambres régionales d'agricultures (CRA) sont des institutions consulaires qui représentent et défendent les intérêts de la profession agricole.
Wamini Micheline OUEDRAOGO