Les marchés de coton des Groupements de producteurs de coton (GPC) de Boho-Kari et de Koro Kaïni, un champ en récolte d’un membre du GPC Laho I, (Laho est un hameau de culture du village de Boho-Kari) et le site d’égrenage de coton de Houndé avec ses deux usines, dans la région cotonnière de Houndé ; l’usine d’égrenage Bobo III dans la région cotonnière de Bobo. Ce sont les sites qui ont reçu la tournée du DG Zougouri et sa suite. Partout où il est passé, le patron de l’or blanc du Burkina Faso a porté le même message. Un message d’encouragement et de reconnaissance pour les efforts fournis par chacun. Au marché de coton du GPC Boho-Kari qui a ouvert hier (jeudi 2 décembre), le coton déjà sur place est estimé à 126 t de coton OGM et 3 t de coton conventionnel. Ce marché a une capacité de 1 500t. Il peut fournir 6 à 8 caisses/jour, en chargement direct. C’est l’un des « GPC modèle de la région cotonnière de Houndé », a confié Siméon Kinda, le chef de région. Pour preuve, ce GPC a obtenu le premier prix option « Qualité », à la deuxième nuit du coton tenue à Bobo-Dioulasso, le 20 juin 2015. Le marché du GPC Koro Kaïni, est nouveau. Devant le DG Zougouri, on y a pesé une balle à 309 kg. « Hier (jeudi 3 décembre :ndlr), on en a eu de 400 kg », nous a-t-on soufflé. Le troisième marché de ce village, celui du GPC Mougnou, devait commencer la commercialisation le lendemain, samedi 5 décembre.
Aux membres des 3 GPC du village de Boho-Kari, il a dit ceci : « En début juin, nous étions nombreux à avoir la peur au ventre, du fait du démarrage tardif des pluies. Dieu merci, elles ont fini par arriver, la saison a pu être sauvée. Aujourd’hui, en voyant le coton dans les champs, le coton déjà récolté, pesé et dans les usines, cela nous donne espoir. Produire le coton est difficile. Vous avez produit. La récolte est une autre phase importante. Avec l’orpaillage, il y a des problèmes de main d’œuvre. Trouvez une formule pour bien récolter et à temps votre coton. Ne le laissez pas aux risques des intempéries comme le vent, la poussière et même les feux de brousse qui peuvent dégrader la qualité du coton ».
Ne pas écouter les aventuriers
L’un des objectifs de cette sortie est de rassurer les producteurs et les inviter à ne pas suivre les aventuriers qui viendraient à leur dire de ne pas vendre le coton tant que le prix n’est pas augmenté. Il y a un mécanisme transparent de fixation des prix d’achat du coton a expliqué le DG. Un mécanisme qui prend en compte l’évolution du marché international et régional. Si on ne s’en tenait qu’à l’application stricte de ce mécanisme, le prix d’achat aurait baissé cette année. Mais, le gouvernement a, au regard des efforts des producteurs, accordé une subvention en ajoutant 10 F/kg pour atteindre le prix de 235 F CFA/kg, a expliqué le DG de la SOFITEX. Ce que confirme le président de l’Union provinciale des producteurs de coton (UPPC) du Tuy, N’Kambi Nikiébo, qui rappelle que la faitière des cotonculteurs, « l’UNPCB, participe à la fixation des prix. Ceux qui disent d’augmenter le prix d’achat à 500 F/kg, prétendent être des syndicats de producteurs. Mais, ils ne sont pas des producteurs de cotons. Nous ne les connaissons pas ». Par conséquent, il invite les producteurs de coton à se démarquer de ces individus qui ne peuvent que les conduire dans l’erreur.
Perspectives de production
C’est avec grande satisfaction que le DG de la SOFITEX constate qu’à l’instar des autres régions cotonnières, la campagne de commercialisation du coton démarre normalement dans celle de Houndé. Il a constaté de visu que les deux usines de Houndé ont effectivement commencé l’égrenage du coton. La campagne d’égrenage y a commencé le 2 décembre. La quantité de coton déjà rentrée égrenée avoisine les 900 t. Le stock actuellement est au tour de 3 500 t à 4 000 t. En vitesse de croisière, la capacité moyenne des 2 usines est de 550 t/jour. La quantité de coton graine attendue cette année dans la région est de 85 000 t contre 91 000 t la saison dernière.
A Bobo-Dioulasso, « il y a 3 usines. Bobo III est en phase d’essai, alors que les 2 autres ont démarré », a expliqué le chef de région, Camille Bangré. Avec ses trois usines, la région a une capacité d’égrenage de 102 000 t dont 55 000 t pour Bobo III. La production attendue de la région étant de 86 000 t de coton graine, ces usines vont recevoir du coton venant d’autres régions.
La production de coton dans la zone SOFITEX attendue est estimée ce 525 000 à 550 000 t cette année, contre une prévision de 600 000 t. Au niveau national, on espère 750 000 t contre une prévision de 800 000 t.
Aussi bien les producteurs que les travailleurs de la SOFITEX, se sont dits contents de cette visite du premier responsable de la SOFITEX. Une visite qui est le signe du respect et de la considération. Toute chose qui les encourage et les galvanise.
Aly KONATE
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