Le Burkina a opté pour l'approche pôles de croissance dans la Stratégie de croissance accélérée et de développement durable (SCADD) et le programme présidentiel « bâtir ensemble un Burkina émergent ». L'objectif visé à travers cette option est de booster la croissance économique et réduire la pauvreté dans la durée. Fort donc des « résultats probant » du pôle pilote de Bagré, le gouvernement du Burkina a décidé lors du conseil des ministres du 25 juillet 2013, de lancer d'autres pôles de croissance, dont celui du sahel.
Participent à ces assises, l'administration publique, les partenaires techniques et financiers, la société civile, les collectivités territoriales, les élus locaux et nationaux, le secteur privé, les autorités coutumières, religieuses, militaires et paramilitaires etc. Il s'agira au cours de ces assises, de présenter aux acteurs du développement, les propositions d'option pour le pôle de croissance pour leur permettre de se les approprier, de recueillir leurs propositions pour améliorer ledit projet, d'informer et de sensibiliser tous les acteurs du développement en général et les populations de la région du sahel en particulier sur les retombées et les défis liés au pôle de croissance afin de bâtir un consensus autour du projet et de mobiliser tous les acteurs et partenaires concernés par la mise en ouvre, d'identifier les perspectives de mise en ouvre et d'évolution du pôle.
Avec d'importantes réserves minières et trois des cinq mines industrielles en exploitation actuellement dans le pays, la région du sahel se présente comme le pôle minier par excellence. Les ressources animales se présentent comme le secteur à fort potentiel à considérer au regard de son importance pour la région. Avec un cheptel estimé à 1.800.000 bovins, 2.000.000 de caprins et 1.200.000 ovins, soient respectivement 21%, 14%, et 17% des effectifs du cheptel national, le sahel se classe également en tête des 13 régions du Burkina en matière d'élevage.
Au total, le pôle de croissance du sahel devra contribuer dans cet espace régionale et au-delà, dans tout le pays, à développer la sécurité humaine et la qualité de vie des populations bénéficiaires. C'est pourquoi le chef du gouvernement burkinabè, Luc Adolphe Tiao, dira à l'ouverture des travaux, que « le gouvernement attend avec intérêt les fruits de ces deux jours de réflexions auxquels il accordera une attention particulière ».
Abel AZONHANDE