Aviculture tradidionnelle amelioree : Jérémie Ouédraogo sur les traces du projet dans le Plateau central

| 20.08.2013
Réagir
Image d'illustration
© DR / Autre Presse
Image d'illustration
Le gouvernement burkinabè a initié un projet appelé « Projet de promotion de l'aviculture traditionnelle améliorée au profit des jeunes et des femmes » (PATA/JF). Ce projet a été lancé il y a quelques mois sur toute l'étendue du territoire. Le ministre des Ressources animales et halieutiques s'est mis sur les traces de ce projet dans le Plateau central le mercredi 14 août dernier. C'est dans les communes rurales de Nagréongo et de Zam que le ministre a été visiter les réalisations de quelques bénéficiaires du projet, accompagné de ces collaborateurs.

Jérémie Ouédraogo, ministre des Ressources animales et halieutiques, a effectué une visite au Plateau central le mercredi 14 août dernier. Le patron des Ressources animales et halieutiques était précisément à Nahartenga et à Nagréongo dans la commune rurale de Nagréongo, à Zam et à Song-Naaba dans la commune rurale de Zam. Il a voulu se rendre compte de l'effectivité, dans cette région, du « Projet de promotion de l'aviculture traditionnelle améliorée au profit des jeunes et des femmes » (PATA/JF). Du constat sur le terrain, on retient qu'ici et là, les promoteurs, qui sont des deux sexes, sont en pleine activité. La mayonnaise a donc pris. Il s'agit de poulaillers construits sous forme de maisons rectangulaires qui abritent la volaille. Les différentes basses-cours sont dotées de matériel d'élevage aviaire qui facilite la vie et la reproduction de la volaille. Les espèces élevées sont les poulets et les pintades qui sont des espèces locales. La première basse-cour visitée est celle de Salamata Tapsoba de Nahartenga. Elle a une population chiffrée à 11 poulets dont des poussins. Elle a témoigné toute sa gratitude à l'Etat burkinabè qui lui a permis d'entreprendre en vue de sortir de la pauvreté. Mme Tapsoba entend agrandir sa basse-cour à base des poulets qu'elle a. Son projet est de revendre les grands poulets en vue d'en acheter d'autres, ainsi de suite jusqu'à devenir une grande entrepreneure. La deuxième basse-cour visitée par le ministre Ouédraogo est celle de Moustapha Tapsoba. Celui-ci a démarré son entreprise il y a de cela un mois. Avec une population de 15 poulets dont des poussins, M. Tapsoba compte, comme Salamata, élargir sa basse-cour. Il a déjà la matière première pour son décollage. Il a toutefois signalé quelques difficultés qu'il rencontre, à savoir le manque de nourriture pour sa volaille. Il s'inquiète aussi du fait qu'il ne maîtrise pas les techniques d'élevage aviaire et compte sur ceux qui l'ont doté de cette richesse. Les visites des basses-cours se suivent avec la découverte des mêmes réalités. A l'exception de la dernière basse-cour visitée à Song-Naaba, qui tranche net avec les autres basses-cours. En effet, Hamado Ganemtoré, le promoteur, y a mis les moyens et un peu plus de sérieux. Il y a consacré une parcelle à part entière bien clôturée, bien propre. A la porte d'entrée de chaque poulailler, Ganemtoré a construit un petit bassin rempli d'insecticide et de paille qui neutralisent d'éventuels microbes que pourraient traîner les pieds de ceux qui entrent et sortent de ses poulaillers. Toutes ses initiatives ont ému le ministre qui n'a pas tardé à le féliciter. A l'issue de la visite de terrain, Jérémie Ouédraogo a exprimé toute sa satisfaction de voir des promoteurs à l'œuvre du PATA/JF. Il affirme avoir foi que bientôt, ces promoteurs ne rempliront plus les critères du Programme des Nations unies pour le développement (PNUD) pour être qualifiés de pauvres. Il a invité ceux qui n'ont pas bénéficié de ce projet à la patience et à la compréhension, car tout le monde ne peut pas être sélectionné. Il a surtout déploré que le PATA/JF, du fait de quelques difficultés rencontrées, liées entre autres à la saison pluvieuse, ne soit pas effectif sur l'ensemble des 351 communes du Burkina. Mais à l'entendre, ce n'est que partie remise. Tout entrera dans l'ordre.

ENCADRE

Le PATA/JF en bref

Ses objectifs

- doter individuellement par an 10 jeunes et 10 femmes par commune de kits avicoles pendant cinq ans, soit un total de 3 510 jeunes et 3 510 femmes dans les 351 communes du Burkina ;
- créer annuellement 7 020 emplois ;
- générer des revenus au profit de 17 550 jeunes et 17 550 femmes ;
- augmenter la production et la commercialisation de la volaille d'environ 2 428 900 têtes de la 1re à la 2e année et d'environ 12 000 000 de têtes à partir de la 5e année du projet ;
- renforcer les compétences en aviculture traditionnelle améliorée des jeunes et des femmes en milieu rural ;
- améliorer les conditions de transport de la volaille par l'acquisition de cages de contention.

Entre autres stratégies de mise en œuvre :

- identification des promoteurs sur la base de critères préétablis, à travers une phase de présélection suivie de la sélection définitive ;
- ouvrir des comptes pour les promoteurs dans les instituts de micro-finance et signature des protocoles tripartites (mairies, MRAH) ;
- renforcement des compétences des promoteurs en entrepreneuriat agricole et aviculture traditionnelle améliorée ;
- suivi et appui-conseil rapproché des promoteurs.

Source : MRAH

Boulkindi COULDIATI

Publicité Publicité

Commentaires

Publicité Publicité