Au vu des efforts entrepris par le Burkina Faso, pour valoriser les légumineuses, plantes de la famille des fabacées qui compte plus de 18 000 espèces, il a été désigné pour accueillir les activités marquant la clôture de l’Année internationale des légumineuses (AIL). Cet évènement se tiendra les 10 et 11 février 2017, respectivement à Kongoussi et à Ouagadougou et les principaux groupes de légumineuses concernées par cette cérémonie sont celles sèches (haricots secs, lupins, pois bambara ou pois de terre, fèves sèches, lentilles, pois secs et pois chiches). Au Burkina Faso, les principales légumineuses à graines sèches cultivées sont le niébé, le voandzou et le soja. Cet événement sera placé sous le très haut patronage du chef de l’Etat, Roch Marc Christian Kaboré et sous le parrainage de Sika Kaboré, présidente de la Fondation Kimi. Le thème retenu pour cette célébration est : «Valorisation des légumineuses dans le cadre des ODD et pour la résilience au changement climatique». A en croire le ministre de l’agriculture et des aménagements hydrauliques, Jacob Ouédraogo, président du comité national d’organisation, cette cérémonie vise à présenter et partager des modèles de réussite, issus du monde entier, dans la chaîne des valeurs légumineuses. Le président rassure que tout est fin prêt pour accueillir cette cérémonie, car le comité national d’organisation a abattu un travail gigantesque, depuis trois mois, afin que cet évènement soit une réussite. A cette occasion, ce sont six cents (600) acteurs du développement rural, en général et de la filière légumineuse en particulier, qui sont attendus. Les sites devant abriter l’évènement sont, selon le président du comité d’organisation, en voie d’achèvement. Aussi, il assure qu’un accent particulier a été mis sur la question sécuritaire.
Les grandes lignes de cette activité
Le 10 février à Kongoussi, sur les berges du lac Bam, le Président du Faso, Roch Kaboré, le directeur général de la FAO, José Graziano da Sylva, ainsi que d’autres parties prenantes à la filière légumineuse vont s’adresser au monde entier, dans le sens de promouvoir cette filière, avant de procéder à la visite de l’aire de la foire et de la parcelle d’exploitation de niébé. De l’avis de Jacob Ouédraogo, en effectuant ce déplacement à Kongoussi, ils entendent rendre hommage à cette localité, jadis fleuron de la production du haricot vert au Burkina. «Il s’agit aussi de féliciter et d’encourager l’Union provinciale féminine Namalgbzanga (UPFN) du Bam, lauréate du prix de la meilleure plateforme d’innovation, décernée par la Conférence internationale sur l’agriculture en Afrique de l’Ouest (CORAF) et l’ensemble des producteurs et productrices de cette province», a-t-il soutenu. Puis, le 11 février 2017, à Ouagadougou, des rencontres thématiques vont regrouper d’éminents experts sur les stratégies de développement de la filière des légumineuses. Une foire aux savoirs et des démonstrations culinaires seront organisées, le même jour. Le ministre Ouédraogo espère qu’à l’issue de ces activités, une journée internationale des légumineuses sera instituée. En rappel, l’Organisation des Nations unies (ONU), lors de sa soixante-huitième assemblée générale, a décrété 2016, Année internationale des légumineuses (AIL), avec pour slogan : «Des graines pour nourrir l’avenir». Une initiative qui visait à sensibiliser l’opinion publique aux avantages comparatifs, nutritionnels et alimentaires des légumineuses, à tirer un meilleur parti de leur contribution à la rotation culturale, à stimuler leur production et à trouver des solutions aux problèmes récurrents de leur commercialisation. Et pour atteindre ces objectifs, six ambassadeurs ont été désignés pour aider à les atteindre. Au Burkina Faso, l’AIL a été marquée par l’élaboration et la mise en œuvre du projet-pilote de développement des légumineuses, d’un coût global de 297 000 dollars US, grâce à l’appui de la FAO. M. Ouédraogo explique qu’il y a d’autres initiatives qui seront bientôt mises en œuvre, pour promouvoir les légumineuses.
Pélagie OUEDRAOGO
