La vision du gouvernement burkinabè visée, à travers le Plan national de développement économique et social (PNDES), est de transformer structurellement, l’économie nationale, afin de parvenir à une croissance forte, durable, résiliente, inclusive, créatrice d’emplois décents pour tous, de manière à impacter durablement l’amélioration du bien-être social. Selon la MINEFID, Rosine H. Coulibaly, cette vision devra permettre au Burkina Faso d’atteindre une croissance moyenne annuelle du Produit intérieur brut (PIB) de 7,7% sur la période 2016-2020, et ce, grâce à une augmentation de la productivité du secteur primaire de 50% et du taux de commercialisation des produits agricoles, grâce au doublement de la part de la valeur ajoutée de l’industrie manufacturière dans le PIB, et aussi, grâce à un accroissement de la part des produits agricoles transformés de 12% en 2015, à 25% en 2020. In fine, dira la ministre, le gouvernement, Paul Kaba Thiéba, souhaite faire en sorte que le secteur agricole soit un secteur qui crée de la valeur ajoutée et puisse créer des opportunités à ce monde qui représente près de 80% de la population burkinabè.
Mais que faire pour que le secteur agricole puisse impulser le développement économique du Burkina Faso ? C’est pour répondre à cette question que l’Etat burkinabè, dira Rosine H. Coulibaly, a décidé de valoriser les pôles de croissance et de compétitivité, à l’image de Bagré, de Samendéni et du Sourou. Toutefois, dira-t-elle, ces agropôles n’atteindront leur objectif que si le monde rural qui est en majorité pauvre n’en profite pas. Et c’est pour apporter un début de solution que les membres du comité de pilotage du CNPPC ont tenu leur première session, au titre de l’année 2017, sur la thématique suivante : «Agropôles et agricultures familiales : faire des agropôles, un levier d’émergence d’exploitations familiales modernes et compétitives».
Atteindre un PIB de 3% d’ici à 2020
Selon la vice-présidente du CNPPC, si le couplage agropôle et exploitation familiale est bien maîtrisé, le pays des hommes intègres va amorcer un début de décollage économique. En ce sens que la production agricole peut permettre de réduire la résilience de 40 à 35%, d’ici à 2020. Elle a révélé que cette approche permettra de porter le poids des PCC dans le PIB à 3% en 2020 et de créer près de 47 000 emplois. Un autre défi qu’il faudra à tout prix, relever pour espérer vaincre la pauvreté, selon la vice-présidente du comité de pilotage, est celui de la productivité dans le secteur rural. En attendant, les participants ont été invités à tirer les enseignements du passé et à se fixer des objectifs, à court et moyen terme. Ils ont aussi été interpellés à se doter d’un plan d’action (2017- 2020) et d’un programme de travail annuel.
Pascal KABORE